« Nouveaux résistants à l’ordre néolibéral, bâtisseurs d’un monde où chacun trouve sa part de vie, de liberté et d’action, expérimentateurs de solutions alternatives aux problèmes du temps… Qu’ils se rassemblent, s’unissent, fusionnent partout dans le monde pour mettre un terme à la dictature économique et financière, suppôt des dictateurs politiques. »
Danielle Mitterrand, Ce que je n’accepte pas, décembre 2011, entretiens avec Gilles Vanderpooten
Le chemin tracé par Danielle Mitterrand se poursuit. Aujourd’hui, il est essentiel de mettre en lumière les valeurs qu’elle défendait et de transmettre au plus grand nombre sa vision d’un monde plus juste et plus solidaire. C’est pourquoi la Fondation Danielle Mitterrand a choisi de décerner, chaque année, le prix Danielle Mitterrand à un acteur de la société civile ayant contribué à porter ces idées. À travers le Prix Danielle Mitterrand, la Fondation souhaite faire connaître ces initiatives souvent peu visibles mais pourtant remarquables. Pour mieux refuser le fatalisme et porter la vision d’un autre monde basé sur des valeurs profondément humanistes.
Les lauréats du Prix Danielle Mitterrand
Les lauréat·es 2023
– La détermination dont font preuve les habitant·es du village kali’na de Prospérité en Guyane est le reflet de leurs attachements à leurs terres. Depuis 30 ans, le village a organisé sa subsistance autour de la forêt. En 2020, les délibérations collectives ont fait naître la volonté de s’engager vers un processus d’autonomisation. Un espace autogéré est créé pour se réapproprier les conditions matérielles de subsistance et transmettre les savoirs traditionnels kali’na. En savoir plus.
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Les lauréat·es 2022
– A travers de multiples initiatives pour redonner vie aux territoires dévastées, bâtir une autonomie, se réapproprier leur pouvoir d’agir politique, s’émanciper des dominations de genres, les bâtisseuses et bâtisseurs d’utopies du Nord-Est de la Syrie œuvrent chaque jour à ces transformations. Leurs engagements quotidiens pour reconstruire, sur les décombres, une nouvelle société plus démocratique, égalitaire et écologique est une véritable source d’inspiration. En savoir plus.
Le lauréat 2021
– Le collectif des Jornaleras de Huelva en Lucha agit pour défendre leurs droits et œuvre pour construire un monde plus juste grâce à l’émancipation sociale et l’autonomisation des franges dominées et invisibilisées. Face aux failles de représentativité et aux carences de justice sociale, les Journalières en lutte de Huelva se sont unies pour créer un nouvel espace d’organisation horizontale et transversale. En savoir plus.
Le lauréat 2020
– Le collectif Buzuruna Juzuruna donne vie aux alternatives paysannes dans la vallée de la Bekaa au Liban et plante les graines de la souveraineté alimentaire avec des dizaines de familles libanaises et réfugié.e.s syriennes, dans une région bouleversée par des années de guerre. En savoir plus.
Le lauréat 2019
– L’activiste Rodrigo Mundaca lutte pour la « justice de l’eau » au Chili. Il est le cofondateur de l’association MODATIMA (Mouvement de défense pour l’accès à l’eau, la terre et la protection de de l’environnement). En savoir plus.
Les lauréat·es 2018
– Le peuple Krenak, victime de la plus grande pollution minière du Brésil, en lutte depuis 2015 pour obtenir réparation et que leurs droits soient enfin respectés. En savoir plus
– Golshifteh Farahani, comédienne franco-iranienne, pour son courage dans son combat pour la liberté. En savoir plus
Les lauréat·es 2017
– Le collectif Or de question, qui réunit de nombreuses organisations de Guyane mobilisées contre le projet minier à échelle industrielle Montagne d’or. En savoir plus.
– Hindou Oumarou Ibrahim, autochtone, peule Mbororo du Tchad, qui agit pour porter la voix des peuples autochtones au sein des forums internationaux. En savoir plus.
Les lauréat·es 2016
– Le mouvement Alternatiba, engagé pour les alternatives contre le changement climatique, qui montre que chacun.e peut changer concrètement les choses à son niveau. En savoir plus
– Vandana Shiva, écologiste, écrivaine et féministe indienne, pour son action contre la biopiraterie et sa détermination dans la lutte contre l’avidité des multinationales. En savoir plus
Les lauréat·es 2015
– Les femmes Peschmergas, pour leur courage et le succès de leurs armes contre le fanatisme et la barbarie.
– Kendal Nezan, Président de l’institut kurde de Paris, pour son inlassable action en faveur de la cause kurde et le rôle éminent de l’Institut Kurde de Paris dont le rayonnement lui doit beaucoup.
Les lauréat·es 2014
– La Société péruvienne de droit de l’environnement (SPDA), un acteur majeur de la lutte contre la biopiraterie au Pérou et en Amérique du Sud. En savoir plus
– Miguel Ángel Estrella, pianiste argentin, pour son engagement de longue date pour la paix. Véritable exemple de générosité dans une société qui oublie parfois la valeur fondamentale de la fraternité, il œuvre au quotidien pour un monde plus juste avec la Fédération Internationale Musique Espérance. En savoir plus
Les lauréat·es 2013
– La Mesa interbarrial de Desconectados, un réseau d’organisations de quartiers et de communautés qui travaillent sur la question de la déconnexion des services publics des populations pauvres de Medellín (Colombie), notamment l’eau, l’électricité et l’assainissement. Ils mettent l’accent sur le droit à une existence digne et sur le respect des droits humains fondamentaux. En savoir plus
– Les citoyens de Lampedusa en reconnaissance de leur engagement pour l’accueil et le secours porté aux migrants. En savoir plus