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Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU doit agir pour mettre fin à l’impunité en République démocratique du Congo

30.05.2013


Genève, le 30 mai

« A ce moment crucial pour l’avenir de la République démocratique du Congo (RDC), une réponse forte de la part du Conseil des Droits de l'Homme de l’ONU est nécessaire afin d'établir un mécanisme de protection des droits des droits humains. Un tel mécanisme permettrait de prévenir les violations à l'égard des populations civiles et de garantir le suivi des recommandations faites par l'ONU en rapport avec la lutte contre l'impunité en République Démocratique du Congo », a déclaré aujourd’hui Mme Valérie Trierweiler, Ambassadrice de la Fondation France Libertés, lors d’un panel de haut niveau aux Nations Unies à Genève, en marge de la 23e session du Conseil des Droits de l’Homme.

Le Conseil des Droits de l'Homme devrait remplir son mandat et compléter l'action du Conseil de Sécurité en adoptant une résolution forte à sa 24e session, a ajouté l’Ambassadrice de France Libertés.

« La plupart des victimes en RDC restent silencieuses, mais le Conseil des Droits de l’Homme a la responsabilité de parler fort en leur nom», a déclaré Mme Justine Masika Bihamba, coordinatrice de l’association Synergie des femmes pour les victimes des violences sexuelles (SFVS), qui a également pris la parole lors de ce panel, précédé de la projection, en avant-première, d’un extrait du film Bukavu de Mme Maud-Salomé Ekila.

«Si mettre fin à l’impunité est une priorité pour la RDC, cela doit inclure une coopération renforcée avec le Conseil des droits de l’Homme. Le Gouvernement congolais ne peut se soustraire à sa responsabilité et doit soutenir la création d’un mécanisme de monitoring », a estimé M. Paul Nsapu, Secrétaire Général de la FIDH.

Le Directeur du Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains (FIDH), M. Leo Kaneman, a affirmé : « La barbarie des prédateurs, loin de décourager les défenseurs des droits humains, accentue leur détermination. Il est urgent que le Conseil des Droits de l'Homme suive leur modèle et sorte de son silence».

Les participants au panel ont  rappelé qu’il n’y a plus de mécanisme de monitoring qui permette de suivre régulièrement la situation en RDC depuis que le mandat de l’Expert indépendant a été interrompu en 2008. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a certes prolongé récemment le mandat de la MONUSCO jusqu’en mars 2014 et ajouté une « brigade d’intervention » autorisée à s’engager dans une action militaire offensive contre les groupes armés à l’Est de la République démocratique du Congo, mais la situation de la population civile et tout particulièrement celle des femmes, demeure dramatique.

Découvrez l'interview de Valérie Trierweiler, Ambassadrice de France Libertés, réalisée par la chaîne suisse suite à la journée. Elle revient également sur son engagement auprès de la Fondation.