« Global frackdown »
20.08.2012
A l’initiative de groupes et organisations des Etats-Unis, et soutenu par de très nombreuses organisations (Attac France, Les Amis de la Terre, France Libertés, Aitec notamment pour la France), le 22 septembre sera une journée d’action mondiale contre les gaz et huiles de schiste, contre la fracturation hydraulique, technique nécessaire pour extraire ce pétrole et ce gaz de schiste.
La fracturation pour le gaz et le pétrole constitue une menace directe et immédiate pour notre eau potable, l’air, la santé et les communautés.
"Globak Frackdown" : Une journée d'action mondiale contre les gaz et huiles de schistes le 22 septembre
- Cette journée sera une occasion d’accroître l’attention des médias locaux en intégrant des événements locaux dans la journée mondiale d’action.
- Elle permettra de créer un puissant contre-récit face au travail de relations publiques de l’industrie à travers des actions unifiées et bien coordonnées à travers le monde.
- Elle sera la possibilité de renforcer les organisations en étant partie prenante d’un mouvement en plein essor, puissant, sérieux et qui va tout faire pour gagner.
Petit rappel :
« Qu’est-ce que le gaz et l’huile de schiste ?
Le gaz de schiste et l’ huile de schiste sont des hydrocarbures contenus dans des roches sédimentaires argileuses, situées entre 1 et 3 kilomètres de profondeur, qui sont à la fois compactes et imperméables.
Le gaz de schiste
C’est un gaz "non conventionnel", c’est à dire un gaz qui se trouve piégé dans la roche et qui ne peut pas être exploité de la même manière que les gaz contenus dans des roches plus perméables. Son exploitation nécessite le plus souvent des forages horizontaux et une fracturation hydraulique de ces roches profondes. Le gaz remonte à la surface à travers un tube en acier puis rejoint un gazoduc.
L’huile de schiste
Il s’agit de pétrole contenu dans une roche que les géologues appellent « roche mère ». Cette roche mère était initialement un sédiment marin très riche en matière organique (comme par exemple le plancton). Avec l’enfouissement au cours des temps géologiques, la matière organique sous l’effet d’un accroissement de la température s’est transformée en pétrole qui imprègne la totalité du sédiment devenu une roche microporeuse et imperméable (c’est-à-dire dont les pores de taille microscopique ne communiquent pas entre eux).
Une partie du pétrole contenu dans la roche mère a été expulsée et a migré vers le haut jusqu’à rencontrer une roche magasin (appelée "poche" populairement) protégée par une barrière étanche pour former un gisement dit « conventionnel ». Une autre partie du pétrole, plus importante (appelé "huile de schiste" populairement), est restée piégée dans la roche mère pour former un gisement de pétrole dit « non conventionnel ».
Il y a une quinzaine d’années, on ignorait comment exploiter ce gaz contenu dans ces formations géologiques. Ce gaz est aujourd’hui extrait en grande quantité aux États-Unis où il représente 12 % de la production locale de gaz contre seulement 1 % en 2000. En Europe et notamment en France, l’évaluation de ce type de ressources démarre à peine. Selon certains experts, les réserves mondiales de gaz de schiste seraient 4 fois plus importantes que les ressources en gaz conventionnel.
Quels sont les risques pour l’environnement de l’exploitation des gaz de schiste ?
L’exploitation des gaz de schiste a deux conséquences potentiellement majeures pour l’environnement.
- La première est mondiale, la consommation de gaz participant à l’effet de serre et donc aux changements climatiques. L’effet varie suivant l’énergie à laquelle elle se substitue.
- La seconde conséquence est locale avec notamment des risques de pollution des nappes souterraines par manque d’étanchéité des forages (le risque étant aggravé pour le gaz qui est par nature éruptif par rapport aux huiles plus denses) et de pollution des sols (en cas de fuite des canalisations). La consommation d’eau est élevée (15 000 à 20 000 m3 par puits). L’implantation des machines à forer et des installations connexes peut émettre du bruit et avoir un impact important sur les paysages. »
Source : www.developpement-durable.gouv.fr