France Libertés sur le terrain : projet de gestion des déchets à Kindia en Guinée

Louisa Crispe, responsable des programmes à France Libertés, s’est rendue en Guinée pour suivre l’évolution d’un projet qui a opté pour une approche intégrée, sociale et concertée dans la gestion de déchets.

Du 1er au 7 février, elle a été accueillie par la Coopération Atlantique – Guinée 44 (CAG 44) accompagnée d’un responsable d’ENDA Europe. Le projet est mené dans le cadre d’un appel à propositions, « Facilité d’innovation sectorielle – ONG » (FISONG), lancé par l’Agence Française de Développement (AFD)  portant sur l’« assainissement, déchets, hygiène : mécanismes pérennes et compétences locales ».

Cet appel était l’occasion pour France Libertés de réunir un partenaire « Porteur d’eau » (CAG 44) et un partenaire « Déchets & Citoyenneté » (ENDA) sur deux projets parallèles, en Guinée et au Sénégal, qui recherchent l’innovation aussi bien technique qu’en termes de gouvernance. 

A Kindia, les priorités en termes de pollution et d’emploi ont  incité le projet à se focaliser sur la mise en route d’un groupement d’intérêt économique pour le tri et la vente des déchets organiques et, plus tard, sur des actions de prévention, de collecte et de revente de sacs et sachets plastiques. Ce dispositif est mis en place par un groupement mené par deux jeunes de Kindia, associant balayeurs, charretiers et éboueurs, avec l’appui de la CAG44 et en concertation avec la Commune urbaine de Kindia et son Agence Communale de l'Eau et de l'Assainissement (ACEA).

C’est ce dernier aspect du projet qui intéresse plus particulièrement France Libertés, car si le choix du partenaire s’est orienté vers les acteurs de Kindia, c’est bien parce que les vingt années d’expérience partagées entre la Commune et CAG44 ont fait de la décentralisation un enjeu de gouvernance et de gestion sociale et concertée. Avec le Maire de Kindia, nous avions déjà promu cette approche lors du Forum Social Mondial à Dakar et des Forums Mondiaux de l’Eau à Marseille en 2012. France Libertés souhaite désormais, à travers ce projet, capitaliser l’expérience de concertation à Kindia, afin que cela profite aux partenaires Sénégalais et, plus largement, à d’autres pays ouest africains.