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Dakota Pipeline : les banques complices de violations des droits humains

19.12.2016


BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale… 17 banques internationales prêtent 2.5 milliards de dollars à la société Dakota Access (liste complète ici) pour ce projet de pipeline dans le Dakota du Nord.

L’oléoduc souterrain doit traverser quatre États américains et acheminer chaque jour un demi-million de barils de pétrole extrait dans le Dakota du Nord, à la frontière canadienne, jusque dans l’Illinois, plus au sud.

La construction du pipeline à travers la réserve Sioux de Standing Rock constitue une menace pour le droit à l’eau de cette communauté. Le tracé du pipeline traverse aussi des territoires sacrés ; déjà des cimetières et autres sites culturels de haute importance pour les communautés ont été profanés.

Protest at Standing Rock. Photo: Rob Wilson Photography
 

Parmi les banques impliquées se trouvent les 4 plus importantes banques françaises : BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et Natixis, pour un apport d’environ 120 millions de dollars. La lettre ouverte, approuvée par la tribu Sioux de Standing Rock, demande aux banques de cesser immédiatement tout nouveau versement et exige l’arrêt des travaux de construction jusqu’à ce que les revendications de la tribu Sioux de Standing Rock soient prises en compte. Ce projet de pipeline pose la question fondamentale du consentement préalable, libre et éclairé des peuples autochtones et donc de leur capacité  à influencer les choix politiques et économiques affectant leurs territoires et vies.

La banque norvégienne DNB a indiqué reconsidérer sa participation au projet et la banque néerlandaise ING qu’elle userait de son influence pour trouver une solution à cette situation. Les banques françaises vont, elles, beaucoup moins loin. Dans leurs réponses à nos demandes, elles font simplement mention d’un expert indépendant commissionné pour évaluer le projet au regard des droits humains et en particulier des droits des peuples autochtones. Ces impacts négatifs sur les droits humains et l’environnement auraient dû être étudiés bien avant l’accord du projet mais rappelons que celui-ci a fait l’objet d’une « procédure d’autorisation accélérée appelée Nationwide Permit nº12 qui exempte l’oléoduc de toutes les évaluations environnementales requises par le Clean Water Act et le National Environmental Policy Act » (Source : Bastamag).

Lire la lettre (en anglais)

Nous exigeons le retrait des grandes banques impliquées dans le projet Dakota Access Pipeline.

Nous sommes solidaires de la tribu Sioux de Standing Rock dans leur lutte pour défendre leurs terres ancestrales des impacts de ce projet.