« Vague citoyenne pour l’eau, bien commun » le film qui dit stop à la marchandisation de l’eau
22.03.2015
Ce dimanche 22 mars, à 17h au Pavillon de l’eau de Paris et à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, venez assister à l’avant-première de Vague Citoyenne de François Guieu qui a suivi pendant six années les militant-e-s de l’eau, vous aurez la joie de découvrir leur parcours, leurs actions coup de poing et leurs victoires dans le rapport de force qu’ils ont engagé avec les puissants de l’eau.
AVANT-PREMIERE de VAGUE CITOYENNE
Au Pavillon de l'eau
Le 22 mars 2015 à 17h00
77 avenue de Versailles – Paris 16ème
Ce film suit pendant six années et nous plonge dans le bain des militants de l'eau, de leurs actions coup de poing et dans les méandres de la justice française. Les multinationales n'hésitent pas à user de procédés d'un autre âge, dignes de films d'espionnage pour décrédibiliser le mouvement. Une véritable guerre est déclarée. Face à la voix dominante de l'argent, d'autres voix s'élèvent. Ces luttes du quotidien et leurs victoires érodent, vague après vague, le pouvoir des puissants de l'eau.
Vague Citoyenne ou l'odyssée des mouvements citoyens en France en écho à ceux du monde.
Tout commence en 2008, en banlieue parisienne, à l’occasion du renouvellement du plus grand marché de distribution d’eau potable d’Europe (360 millions d’euros de chiffre d’affaires), celui du Syndicat des Eaux d'Ile-de-France (SEDIF) qui regroupe alors 144 communes. Depuis 1923, ce marché est confié à Veolia.
Pour la première fois, la société civile s’exprime à ce sujet et fait entendre la voix d’une alternative publique pour la gestion de l’eau. Un contre‐pouvoir citoyen émerge.
En suivant les protagonistes de ces mouvements non partisans, nous découvrons les différentes facettes de la marchandisation de l’eau en France : pollution, surfacturation, santé publique, corruption, environnement… et leurs influences néfastes sur la gestion d’une ressource pour tant essentielle à la vie.
Le combat semble inégal, c’est David contre Goliath. Mais ces mouvements citoyens obtiennent des victoires, grâce à une palette de formes d’actions ciblées et novatrices : jusqu’où faut‐il aller pour se faire entendre des pouvoirs publics ?
Production de contre‐expertises, débats et projections publics, batailles juridiques, actions coup de poing pacifiques teintées d'humour, et jusqu’à la désobéissance civile !
Les arguments en faveur d’une gestion publique font mouche. D’autant plus que, de part et d'autre du périphérique, les régies Eau de Paris et Eau des Lacs de l’Essonne, nouvellement créées, ont mis en place des gestions publiques réussies, à l’avantage des usagers et dans l’intérêt général. En parallèle, la tenue du Forum Alternatif Mondial de l’Eau, à Marseille en mars 2012, ouvre des perspectives internationales. Avec quarante fois moins de moyens, le FAME a dépassé le forum officiel en nombre de participants. Partage d’expériences et propositions de solutions pragmatiques et viables font face à la à la menace de la marchandisation croissante du bien commun.
Sur un autre terrain, la levée citoyenne contre les gaz de et pétrole de schiste connait un essor fulgurant, tient tête au gouvernement et s'interppose face aux prmeières tentaives de forage en région parisienne.
Vague Citoyenne met en scène des protagonistes qui rejoignent, par leur démarche, les mouvements des indignés, des printemps arabes, des ZAD de Notre Dame des Landes ou de Sivens. Parce qu'aujourd'hui, être citoyen, c'est participer aux enjeux de demain, car l'Etat, c'est lui.
De nombreux enjeux présentés dans Vague Citoyenne continuent de faire du remous dans l'actualité :
L'interdiction des coupures d'eau pour impayés par la loi Brottes de 2013 n'est pas respectée par les distributeurs d'eau. Les tribunaux en ont déjà condamné plusieurs ! Et pendant ce temps, un sénateur UMP a même tenté de revenir dessus via un amendement dans une autre loi.
Gabriel Amard, fondateur de la régie publique Eau des Lacs de l'Essonne, a vu ses actions attaquées par un blog 'un faux militant écologiste. Ce site a en fait été crée de toute pièce par une société de lobbying Vaes Solis mandatée par la la Lyonnaise des Eaux. Gabriel Amard a porté plainte et attend le jugement. Il expose cette affauire dan sson livre La guerre de l'eau aux éditions Bruno Leprince.