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Urgence citoyenne : Mettons le droit à l’eau au cœur des politiques européennes

22.04.2013

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Le 28 juillet 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies  reconnaissait le droit à l’eau  potable et à l’assainissement comme un droit humain.
Néanmoins, dans le monde, près d’un milliard de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau et plus de deux milliards n’ont pas accès à l’assainissement. L’Europe a un rôle important à jouer pour rendre effectif ce droit essentiel, afin que chaque humain bénéficie de ce minimum de dignité.

La Troïka, composée de l’Union Européenne, de la Banque Centrale Européenne et du Fonds Monétaire International, impose dans ses plans d’austérité une privatisation des services publics de l’eau des pays les plus en difficulté. Dans le même temps, la Commission européenne sort de son droit de réserve pour promouvoir une gestion privée des services d’eau dans les pays en crise, prêtant la main à ceux qui veulent brader les services publics.

Il est donc grand temps de changer la donne.

Une Initiative Citoyenne Européenne, lancée en septembre dernier par la Fédération syndicale européenne des services publics (FSESP), « invite la Commission européenne à proposer une législation qui fasse du droit à l’eau et à l’assainissement un droit humain au sens que lui donnent les Nations unies, et à promouvoir la fourniture d’eau et l’assainissement en tant que services publics essentiels pour tous ».

Elle demande instamment que :

1.  Les institutions européennes et les États membres soient tenus de faire en sorte que tous les habitants jouissent du droit à l’eau et à l’assainissement.

2.  L’approvisionnement en eau et la gestion des ressources hydriques ne soient pas soumis aux « règles du marché intérieur » et que les services des eaux soient exclus de la libéralisation.

3. L’Union Européenne intensifie ses efforts pour réaliser l’accès universel à l’eau et à l’assainissement.

Alors que les citoyens semblent souvent très éloignés de la politique européenne, cette initiative est l’occasion pour eux de s’adresser à la Commission.  Ils pourront exprimer clairement leur attachement à une gestion publique de l’eau définie dans l’intérêt général et qui ne réponde pas à des intérêts privés et à une logique financière.

Ne laissons pas passer l’occasion : si le nombre minimum de signataires est atteint, la Commission européenne ne pourra ignorer cette initiative citoyenne, puisqu’elle aura l’obligation de l’examiner dans un délai de trois mois après vérification des signatures. Nous aurons donc enfin l’occasion d’avoir un véritable débat démocratique sur cet enjeu essentiel. L’initiative doit être soutenue par au moins un million de citoyens européens issus d’au moins sept pays sur les vingt-sept que compte l’Union.

Aujourd’hui cinq pays (Allemagne, Autriche, Belgique, Slovaquie et Slovénie) ont déjà franchi le cap. Mais la France est encore loin du compte.  Alors mobilisons-nous maintenant sans attendre et mettons ainsi le droit à l’eau au programme politique de la Commission européenne, car l’eau n’est pas une marchandise mais un bien commun qui doit être préservé !

Pour signer, rendez-vous sur le site: www.right2water.eu. Comme il s’agit là d’une initiative citoyenne européenne officielle et non d’une pétition, il est demandé de justifier de son identité, comme dans un bureau de vote, afin de donner une valeur jurique à sa signature électronique.
Organismes co-signataires de la tribune :
-Fondation Ensemble
-Coordination Eau IDF
-Mouvement Utopia
-Food and Water Watch Europe

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