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Un rapport scientifique donne son feu vert à l’exploration des gaz de schiste en Grande-Bretagne

20.04.2012


Cette étude a été commandée par le gouvernement suite à deux séismes survenus sur un site de forage de la société Cuadrilla Resources. En effet, la technique de fracturation hydraulique, utilisée pour extraire le gaz de schiste, entraîne un changement de structure du sol qui peut provoquer des séismes de faible amplitude. Les experts britanniques consultés estiment que le risque de voir se reproduire de tels séismes est faible et que l’ampleur de ces séismes ne peut causer de dégâts majeurs. S’ils proposent le renforcement des contrôles de sécurité, les experts « recommandent la poursuite prudente des opérations de fracturation hydraulique ».

Toutefois cette étude d’impact sur l’exploitation des gaz de schiste est focalisée sur le risque sismique et ignore les conséquences désastreuses de la fracturation hydraulique et de l’exploitation des gaz de schiste sur la santé humaine et sur les écosystèmes. Le retour d’expériences aux Etats-Unis, qui exploitent les gaz de schiste depuis 20 ans, démontre les risques majeurs causés par la fracturation hydraulique sur la disponibilité et la qualité de l’eau, ainsi que sur la qualité de l’air.

Alors que la Grande-Bretagne ne s’est pas encore prononcée sur la poursuite de l’exploration des gisements de gaz de schiste, à l’autre bout du monde, la Chine a annoncé qu’elle souhaite se lancer dans l’exploitation commerciale du gaz de schiste. Elle accordera 20 nouveaux droits d’exploration de gisements de gaz de schiste en juillet et août prochain.

Sources :

The Guardian, “Gas ‘fracking’ gets green light”, 17 avril 2012
Le Monde, “En Grande-Bretagne, la voie se dégage pour l’exploitation des gaz de schiste“, 18 avril 2012
Actualités environnement, “La Chine se lance officiellement dans les gaz de schiste“, 14 avril 2012
Food and Water Europe, Fracking : the new global water crisis, Mars 2012