Soutien au projet mexicain de FUNDAR : protéger le droit à l’eau face aux activités extractives
27.08.2014
FUNDAR – Centre d’analyse et de recherche – est l’une des organisations soutenues par la Fondation Danielle Mitterrand en 2014. Son projet est simple à expliquer et ambitieux à réaliser. France Libertés fait le pari de cette ambition et a choisi d’aider FUNDAR à défendre les droits des peuples autochtones, et particulièrement leur droit à l’eau, face aux activités d’extraction minière qui foisonnent actuellement dans la Sierra Norte du Mexique.
Le Mexique est un pays riche en pétrole, en gaz et en minéraux et les investisseurs étrangers le savent. Avec la complicité du gouvernement mexicain qui conçoit ces activités extractives comme la clé d’un développement économique fulgurant, les entreprises internationales en quête de nouveaux territoires à vider de ses ressources naturelles trouvent dans la Sierra Norte un eldorado pour s’implanter. Encouragées par les lois mexicaines, notamment la Ley Minera et la Ley de Aguas Nacionales de 1992, l’extraction de ressources minières, gazières et pétrolières connaît son âge d’or mexicain et relègue au second voire au dernier plan, la protection de la biodiversité et de la qualité des eaux, les droits humains et sociaux ou encore le respect des modes de vie des peuples autochtones.
Face à ce retournement libéral, les conflits sociaux sont apparus et se sont multipliés. C’est le cas en Sierra Norte où il existe une grande diversité de communautés indigènes qui subissent les dommages environnementaux causés notamment par une forte activité minière à ciel ouvert (99 concessions dans la région) et une activité pétrolière non conventionnelle.
C’est dans ce contexte que FUNDAR et trois communautés de la Sierra Norte déjà organisées se sont rapprochées. Ils ont décidé d’unir leurs forces pour renforcer les connaissances des peuples autochtones sur la problématique de l’extraction et faire valoir leurs droits.
Pour réaliser ces objectifs fondamentaux, FUNDAR propose un projet de 18 mois dont les actions principales vont permettre d’engager des recherches sur la violation du droit à l’eau, accompagner les résistances légales aux projets miniers, proposer des réunions d’experts pour établir un plan d’ordre juridique, organiser des forums, des ateliers sur le droit à l’eau et l’impact des projets miniers et obtenir des rencontres avec les acteurs législatifs fédéraux.
France Libertés espère que ce projet mettra en lumière, comme il se doit, les conséquences désastreuses des activités minières sur les ressources en eau et offrira à la population les armes juridiques et politiques pour défendre leur droit à l’eau.