Se mobiliser pour dénoncer le rôle de Mr Braga à la tête du FME et lutter ensemble contre cette logique de privatisation.

Ben Braga : vice-président du Conseil Mondial de l’eau et ambassadeur de la privatisation des ressources en eau au Brésil.

Monsieur Braga est président du Conseil intergouvernemental et du Bureau du Programme Hydrologique International de l’UNESCO, Directeur de l’Agence nationale de l'eau du Brésil (ANA), et vice-président du Conseil Mondial de l'Eau

Benedito Braga est un chercheur issu de l'Ecole Polytechnique de l’Université de Sao Paulo, technocrate des travaux sur la gestion mondiale des ressources hydriques et fervent promoteur de la privatisation de l’eau, notamment avec la SABESP de Sao Paulo (Basic Sanitation Company of the State of Sao Paulo). Depuis qu'il a pris la direction de l'Agence Nationale de l'Eau au Brésil (ANA), il s’est rapproché du Conseil Mondial de l'Eau, dont il est vice-président aujourd'hui.

Au Brésil, l’ANA – a priori « indépendante » – est présidé par José Machado, un homme politique plutôt "nationaliste" mais qui a cédé peu à peu sous l'influence de Mr Braga et des grosses entreprises de l’eau. Mr. Braga est responsable de la position très libérale adoptée par le Brésil au dernier Forum Mondial de l’Eau (FME) à Istanbul en mars 2009 et dans l'ensemble des négociations internationales ; ce qui lui a valu d’être la cible de nombreuses critiques dans les secteurs plus à gauche du gouvernement brésilien.

Après le Forum d’Istanbul, Danielle Mitterrand a effectué une mission à Brasilia pour dénoncer les positions de Mr. Ben Braga à la tête de la délégation brésilienne au FME en 2009. Elle a rencontré l’actuel secrétaire aux ressources hydriques du Ministère de l’Environnement brésilien, Mr Vicente Andreu ainsi que l’ancien secrétaire, Mr Joao Bosco Senra, qui ont tous deux exprimé leur mécontentement face aux positions libérales de l'Agence Nationale de l’Eau.
En 2007, la Fondation a également fait campagne aux côtés de l'Assemae (Association des régies municipales brésiliennes), contre la privatisation des ressources hydriques brésiliennes à l’Assemblée nationale où les positions de l'ANA étaient du côté des multinationales…

Dans la perspective du prochain Forum Mondial de l’Eau à Marseille en 2012, il faut dès à présent se mobiliser pour dénoncer le rôle de Mr Braga à la tête du CME, et lutter ensemble contre cette logique de privatisation des ressources en eau de la planète, biens communs de l’humanité, mis ainsi au service des seuls intérêts de profit des multinationales de l’eau.