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Rio +20 : Les états délaissent le droit à l’eau tandis que la société civile redouble d’efforts pour le défendre

07.07.2012


En juillet 2010, le droit à l'eau pour tous a été reconnu comme un droit humain fondamental par l'assemblée générale des Nations Unies.  Depuis, seule la Belgique en Europe et une quarantaine de pays du sud ont concrétisé ce droit en l’inscrivant dans leur Constitution.  Le texte final de la conférence n’inclut que quelques lignes sur la question de l’eau.  Il réaffirme le droit à l’eau, sans obliger les états à l’inclure dans leurs législations nationales.  Le texte final est donc  loin d’être à la hauteur des enjeux, et des attentes des peuples.

Face à l’absence de considération de l’eau dans ce texte « officiel », la société civile, France Libertés et ses partenaires ont plaidé pour donner au droit à l’eau la priorité et la force qu’il mérite.  

Pendant ce temps, à 30 kilomètres de là, se tenait le Sommet des Peuples.  Les ONG et citoyens s’y sont retrouvés pour la défense de l’eau dans l’enceinte du Pavillon Bleu, mis en place par France Libertés Brésil, pour partager leurs expériences, leurs combats et tracer leur action collective future.  Une semaine d’ateliers, de sessions plénières et d’activités culturelles sur les biens communs, le droit à l'eau, la gestion de l’eau, l’eau et l’agriculture, et l’extractivisme… ont mené à la rédaction d’une déclaration finale bien plus ferme que le texte des délégations à l’ONU.

La déclaration du Pavillon Bleu rappelle que l’eau est un bien commun et non une marchandise et que sa gestion et gouvernance doivent assurer la justice sociale et environnementale. Contrairement au texte final des délégations de l’ONU, la déclaration soutient la résolution de l’ONU sur le droit à l’eau et à l’assainissement et appelle à l’adoption de ce droit dans les Constitutions nationales.  Nous rappelons également que l’eau doit être démocratiquement gérée, dans l’intérêt public, par les communautés et les institutions publiques, et non par les entreprises.  Parmi les recommandations, la déclaration appelle à la création d’une Autorité Mondiale de l’Eau et d’une cour pénale internationale pour le jugement des crimes environnementaux.

La déclaration se termine par la manifestation d’un engagement collectif à continuer le travail du mouvement global pour la justice sociale et environnementale dans le domaine de l’eau. 

Au vu des résultats de Rio+20,  la société civile doit redoubler d’efforts pour défendre le droit à l’eau et pousser nos leaders à reconnaître le droit à l’eau comme fondamental  !

 

Télécharger la déclaration de la société civile:

declarationbluepavilion-fr-2.pdf