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(Re)vivez la remise du prix Danielle Mitterrand 2022

09.01.2023

Pour cette 10e édition, le Prix Danielle Mitterrand a été remis aux « bâtisseuses et bâtisseurs d’utopies du Nord et de l’Est de la Syrie » lors d’une soirée exceptionnelle ! Nous tenons à remercier chaleureusement tou·te·s celles et ceux qui étaient à nos côtés, en chair et en os et virtuellement, en solidarité avec la région du Nord et de l’Est de la Syrie !

(Re)vivez ce moment à travers ces belles images, reflets de prises de paroles inspirantes et pleines d’espoir, de témoignages de solidarité déterminés et de respirations musicales puissantes et émouvantes ! 

LA REMISE DU PRIX DANIELLE MITTERRAND …

18h. Les rythmes envoûtants du saz envahissent la salle. Les voix s’élèvent. Et tout à coup, les chants kurdes résonnent et transportent les nombreuses personnes présentes. L’ouverture musicale des artistes du Kevana Zêrîn donne le ton de la soirée tout en émotion et en force ! Après les mots de bienvenue d’Agnès Golfier, co-directrice de la Fondation, c’est le discours de Gilbert Mitterrand qui résonne pour condamner les crimes de guerre de l’Etat turc, rappeler l’affection et la solidarité historique qui nous relient et affirmer l’exemplarité de l’initiative politique menée au Nord et à l’Est de la Syrie.

« Ce prix est une reconnaissance. Il est aussi un cri ! L’Histoire se répète pour nos ami.e.s kurdes, pour les populations arabes, yézidies, assyriennes, chaldéennes de ce territoire. […] Mais ici les yeux se ferment, et les bonnes consciences se taisent. Il n’y a pourtant pas de hiérarchie dans l’horreur, là où des femmes, des enfants, des hommes luttent, souffrent et meurent pour leur liberté et l’avenir qu’ils se construisent. »

Gilbert Mitterrand

Ce fut alors au tour de Ziwer Ceikho, Rawshen Suleman, Berivan Omar et Suleman Kalil de prendre la parole. Au détour de leurs discours poignants, est apparue une société égalitaire où les femmes s’émancipent et construisent leur autonomie, où l’on prend soin du vivant à travers la reforestation du territoire et une attention particulière portée à l’eau, où cherche à s’établir une démocratie participative où chaque habitante et habitant récupère une part de son pouvoir d’agir politique, une société enfin qui sache faire du respect de la diversité des cultures et de l’autre une richesse !

Echanges de sourires, de présents et un moment symbolique et chaleureux de remerciements ont conclu ce premier temps avec la remise du Prix Danielle Mitterrand !

Après l’intensité de ce temps partagé, une respiration musicale. Un poème lu et chanté au rythme de mélodies arméniennes, kurdes, assyriennes qui incarnent les trésors culturels de la région.

« Il n’y a de mer sans vague, il n’y a de source sans eau, il n’y a de souffrant du cœur sans amis, il n’y a d’humains sans soucis, mais après la nuit, s’ensuit le jour, après l’hiver s’ensuit le printemps, à la place de la graine verdoie la fleur et face à la violence vient l’union »

Poème Kurde

… UNE SOIREE DE SOUTIEN AUX HABITANT·E·S DU NORD ET DE L’EST DE LA SYRIE …

Animée par Corinne Morel Darleux, autrice et administratrice de la Fondation, la suite de la soirée a vu se succéder des représentant·e·s d’ONG et de municipalités, présent·e·s pour témoigner de leur soutien et partager l’inspiration suscitée par l’expérience des habitant·e·s du Nord-Est syrien sur leurs réalités !

Parmi elles : Laurence Cohen, sénatrice ; Zoé Lorioux-Chevalier, conseillère municipale de Poitiers en charge des relations internationales au nom du réseau JASMINES ; Véronique de Geoffroy, directrice générale du Groupe URD ; Somayeh Rostampour, chercheuse et militante kurde iranienne du collectif 98 ; Laetitia Hamot, maire de la Crèche et porte-parole du réseau « Actions Communes », des communes et collectifs participatifs et Ernest Maragall, vice-président de la Métropole de Barcelone en charge des relations internationales.

Chacune a ainsi partagé de son admiration pour le courage et les luttes menées depuis des années par les habitant·e·s de la région et pour la résilience radicale dont font preuve ces peuples, toujours debout malgré les attaques, les destructions et le manque de moyens. Chacune a mis en lumière l’inspiration que leur suscite l’innovation démocratique, les pratiques d’égalité, l’élan porté par les femmes, qui sont autant de valeurs qui les unissent aux habitantes de la région et des sources d’apprentissages mutuels. Autant de témoignages de solidarité qui ont dénoncé et condamné avec force et détermination les attaques de la Turquie d’Erdogan qui bombarde depuis fin novembre la région.   

C’est finalement avec l’écho puissant des mots de Jin, Jîyan, Azadî (« Femmes, Vie, Liberté ») que s’est achevée cette seconde partie, immortalisée par une photographie collective de soutien.

… QUI FINIT EN BEAUTE ET CONVIVIALITE

En musique, au rythme des pas de danse, débutèrent des moments de convivialité remplis d’échanges et de belles rencontres. Entre deux discussions, les participant·e·s ont pu flâner devant l’exposition « Bâtisseuses et bâtisseurs d’utopies du Nord et de l’Est de la Syrie », réalisée grâce aux magnifiques photographies de Maryam Ashrafi et aux planches percutantes du roman graphique de Mylène Sauloy, Les filles du Kurdistan !

Une soirée exceptionnelle de laquelle nous espérons que chacun et chacune soit ressortie le Nord-Est syrien et ses habitant·e·s au cœur !

DANS LA PRESSE

Cette très belle soirée est relatée avec justesse par le média de quartier la Goutte d’Or et vous et Kurdistan au féminin. Vous pouvez également trouver un aperçu en anglais sur MedyaNews

Retrouvez aussi le témoignage de Ziwer Ceikho sur l’engagement de l’association des Tresses Vertes pour la reforestation de la région dans Reporterre. Un projet d’habitant·e·s présenté également dans un article de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). 

Finalement, deux tribunes de soutien ont été conjointement publiées sur notre site Internet et sur le site du journal Libération ou du journal Le Monde.