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Retour sur l’université d’été de la solidarité internationale

27.08.2014

Le thème général de cette université étant « Bien Vivre ensemble, c’est possible ! Des alternatives pour les transitions ».

France Libertés a fait le choix de s’investir pleinement dans cette initiative remplie d’espoir dans la mesure où elle s’inscrit dans une dynamique optimiste et communicative sur les alternatives qui existent et qui sont viables économiquement, justes socialement et soutenables écologiquement.

Les quatre jours de rassemblement s’organisaient autour de modules de formation (3 demi-journée sur une thématique) et d’atéliers (1 demi-journée sur un sujet). France Libertés a co-organisé un module intitulé « Mondes en Transitions »  ainsi qu’un atelier « construisons des alternatives à la biopiraterie ».

 

Module Mondes en transitions, université d'été de la solidarité internationale, juillet 2014

Le module « Mondes en transition » correspondant à la thématique annuelle de l’Université d’été était l’un des axes de formation phare de ces quatre jours.  Les trois matinées proposaient davantage une réflexion collective autour de la transition à notre modèle de développement qu’une transmission de savoirs bruts. L’objectif principal était de trouver ensemble les mots – et donc les concepts – cachés derrière le mot-valise qu’est la Transition.

Puisque le mot d’ordre était Alternatives, trois grandes idées sont ressorties de ces instants d’intelligence collective : la création d’un observatoire citoyen des lobbies d’entreprises, le néologisme « S’informons » (s’informer pour informer les autres – le bouche à oreille en trois mots) et la création d’un groupe de parole et d’action permanent pour être plus cohérent. Des grandes idées qu’il reste à creuser et appliquer pour se diriger doucement mais surement ensemble vers des Mondes en transition.

 

Vandana Shiva à l'Université d'été de la solidarité internationale, juillet 2014

L’atelier sur la biopiraterie a permis de poser le problème de la marchandisation du vivant et de faire avancer la réflexion autour des enjeux et alternatives à la biopiraterie. Les biopirates, les « pirates du vivant » du XXIème siècle, se sont lancés à l’abordage de nouvelles richesses : celles de la biodiversité, et celle des connaissances et techniques des peuples ruraux ou autochtones. La biopiraterie c’est l’appropriation par les firmes pharmaceutiques, cosmétiques et agroalimentaires des plantes ou semences des pays riches en biodiversité. C’est aussi le vol des connaissances sur ces plantes : les entreprises peuvent s’approprier, en les brevetant, des techniques copiées sur les savoirs d’un chaman amazonien, d’un paysan indien, ou d’un guérisseur sud-africain.

Vandana Shiva, figure emblématique de la lutte contre la biopiraterie, écologiste indienne et prix Nobel Alternatif, a exposé les grands enjeux de la biopiraterie qui a mis en exergue trois grands éléments : les brevets sur le vivant sont à bannir car ils représentent une forme d’accaparement et de privatisation ; trop peu connue, la thématique de la biopiraterie doit être mise sur la table des débats ; la responsabilité revient aux citoyens de se mobiliser sur le sujet, afin de ne pas laisser le champ libre aux lobbies.

France Libertés espère comme toutes les organisations qui ont participé à l’Université d’été de la Solidarité Internationale 2014 que les réflexions qui ont émergé se transformeront en actions puis en réalité dans les mois et années à venir. A nous de mettre la machine de la Transition réellement en route, ce qui évidemment ne pourra se faire sans le concours de tous les citoyens du monde.