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Quelle démocratie pour lutter contre le changement climatique ?

30.10.2015

Je vous invite à aller au cinéma voir le dernier film de Luc Jacquet, la Glace et le Ciel, qui retrace la vie de Claude Lorius, le premier scientifique qui a su déterminer le rôle des activités humaines dans la dynamique du changement climatique. Ce film est à la fois passionnant et déroutant, car il met en lumière l’absurdité de la période dans laquelle nous vivons.

Nous savons que le changement climatique a déjà des conséquences pour l’humanité. Pourtant, nous ne faisons rien. Claude Lorius alerte maintenant depuis plus de 20 ans sur les enjeux du dérèglement climatique. Il est passé sur tous les plateaux de télévision, a rencontré tous les grands de ce monde, mais son appel n’est pas entendu.

Alors, sans baisser les bras devant cette réalité, nous devons lutter avec force pour faire entendre la voix de la société civile. Elle porte la volonté d’un engagement citoyen pour transformer nos sociétés capitalistes vers des modèles à construire, plus sobres et plus respectueux de notre environnement. Le choix fait par France Libertés de s’appuyer sur l’eau pour expliquer le changement climatique et les moyens d’en atténuer les impacts n’est qu’une solution parmi d’autres, mais elle a l’avantage de contribuer à cet espoir de sobriété.

Pour réussir, nous devons aussi réfléchir au modèle de démocratie qui permettra réellement de prendre en compte ces enjeux du présent pour les générations futures. Nos acteurs politiques sont aujourd’hui tellement obnubilés par la croissance et l’économie de marché qu’ils ne voient pas la nécessaire évolution de notre économie vers cette sobriété heureuse que vante Pierre Rabhi. Il n’y a pas si longtemps, un politique me disait que les Français n’étaient pas prêts pour cela. Je pense le contraire.

Ce sont les marchés financiers qui ne vont pas aimer la sobriété heureuse. Mais notre planète ne pourra pas supporter très longtemps la folie dévastatrice promue par ces mêmes marchés qui en veulent toujours plus.

Nos politiques doivent reformater sans attendre leur disque dur et analyser la situation avec un logiciel nouveau. L’enjeu est tout simplement la sauvegarde de l’Humanité et nous avons cette formidable chance d’être en possession de tous les outils nécessaire à la mise en œuvre de ce changement.

Alors, tel Roosevelt qui se félicitait de la haine que lui vouaient les banquiers dans les années 30, nos chefs d’Etat doivent sans attendre reprendre la main et engager résolument nos sociétés dans une lutte active contre le changement climatique, une lutte qui n’enrichira pas les banques mais qui redonnera de l’élan à nos sociétés, leur donnera un vrai but créateur d’engagements, d’emplois et d’énergies nouvelles.

Le monde capitaliste tel que nous l’avons connu est révolu. Plus vite nous évoluerons vers un nouveau monde et plus nous laisserons de chance à l’Humanité de survivre.