Extractivisme : Stop aux zones de sacrifice !
Pour des alternatives à notre système prédateur des ressources naturelles
Derrière notre quotidien basé sur les nouvelles technologies et des objets devenus pour beaucoup « indispensables » comme le smartphone, se cache une réalité peu reluisante, celle de l’extraction des matières premières dans des conditions aux conséquences sociales, sanitaires et environnementales considérables. Dans ces coulisses de notre société de consommation, des multinationales guidées par la seule motivation du profit violent impunément les droits humains les plus fondamentaux avec la complicité des États. L’extraction de ressources naturelles, si elle a toujours été à l’origine des civilisations humaines, a passé un cap d’intensité qui met en péril l’équilibre planétaire à travers le réchauffement climatique et les principes démocratiques : les populations qui se trouvent sur le passage de l’exploitation des ressources naturelles sont perçues comme des obstacles. Ce phénomène prédateur qui semble n’admettre aucune limite ni éthique, ni physique est qualifié d’extractivisme.
Nous explorerons ici les impacts et les soubassements de ce système basé sur l’excès et le sacrifice de territoires toujours plus grands et plus nombreux, partout dans le monde, pour les transformer en zones d’extraction, sans consulter les populations qui y vivent. Avec l’avancée des technologies qui permettent de détecter toujours plus de gisements de matières premières jusque-là inaccessibles, tous les territoires peuvent aujourd’hui être affectés. Demain, ce pourrait être votre territoire. Avec cette brochure, nous donnerons volontairement la voix à des peuples et communautés autochtones qui sont souvent les premières victimes de ces activités et qui, par leur résistance déterminée à la marchandisation de la nature et de la vie, nous invitent à repenser nos visions du monde.
Il s’agit d’appeler à une prise de conscience et à une résistance commune à tous les peuples, en saluant les précurseurs que sont les peuples autochtones dans cette lutte universelle pour sauver nos territoires et les biens communs.