Go to the main content

Mon ennemi, c’est la finance!

19.12.2012


Cette petite phrase au cœur de la campagne avait fait bondir la droite et les journalistes politiques comme l’engagement trop à gauche du candidat Francois Hollande.

Cette petite phrase a surtout marqué les esprits de ceux, nombreux, qui comme moi se représente aujourd’hui la finance comme le tortionnaire de notre économie.

Si la phrase est belle, la réalité des réformes engagées l’est moins. La proposition de loi en préparation qui va être proposée le 19 décembre à l’Assemblée Nationale n’est ni ambitieuse, ni complète, ni performante. Elle est timide et finira par être inutile. Pour preuve, elle dégage un consensus chez les banksters.

Désolé, je n’arrive plus à utiliser le mot de banquiers.

Comment imaginer qu’un projet de réforme du système bancaire puisse faire consensus chez les banksters ?

C’est pourtant clair : Rien ne change, la folie douce continue et le château de cartes de la spéculation et de l’économie virtuelle gonfle dans l’attente du jour ou à force de dérives, il finira tout naturellement par s’effondrer et à laisser nos sociétés au tapis.

« Aux grands maux, les petits remèdes n’apportent pas de petits soulagements, ils n’apportent rien. » [John Stuart Mill]

Notre ennemi, c’est la finance et nous devons aujourd’hui tordre le bras de cet ennemi pour reconstruire les fondements de notre économie réelle.

Si Roosevelt en son temps a réussi à remettre en place de la régulation, il ne l’a pas fait avec l’accord des banquiers, il l’a fait avec l’accord des politiques contre les banquiers.

Certains diront que la situation n’est pas la même aujourd’hui. Ils ont raison. La grande crise n’est pas derrière nous, elle est devant nous et nous avons une chance incroyable de redonner du souffle à nos économies en remettant la finance à sa place et en nous ré intéressant vraiment à ce qui fait l’économie : les PME, l’emploi, le travail, le gain de production, le juste profit lié à la valeur ajoutée créée.

Oui, notre ennemi c’est la finance. Cette finance mondiale qui est devenu aveugle de trop de cupidité et trop de profits virtuels. Qui ne pense le rendement financier qu’à deux chiffres, qui a oublié que le profit modéré est à mettre en lien avec le travail de construction de l’innovation dans le temps long participant ainsi à l’émergence d’une société en progrès.

Oui, notre ennemi c’est la finance qui a oublié qu’elle était au service du bien commun, au service de l’humanité, au service de nos sociétés, au service de notre économie, au service de nos politiques.

A force d’oubli, il nous faut prendre des décisions pour que les banksters retrouvent la mémoire et leur juste place dans une société ou enfin les politiques reprennent les manettes du destin de nos sociétés.

La première décision essentielle pour ce faire est de scinder les banques et ce n’est pas moi qui le dis. Je vous laisse visiter le site « scinder les banques » pour vous faire votre propre idée des personnalités qui nous engagent à le faire.

Alors oui notre adversaire c’est la finance, faites le savoir autour de vous et rejoignez celles et ceux qui souhaite que notre Président garde en mémoire la parole du candidat et fasse que notre pays se dote d’une loi qui ne plaise pas aux banksters mais d’une loi qui plaise aux citoyens que nous sommes, une loi qui plaise au patron de PME qui n’en peuvent plus de subir la loi des banques, une loi qui relance vraiment notre économie.

C’est possible et c’est possible maintenant !

Retrouvez la tribune sur le site du Huffington Post