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L’humanité est fragile et le climat nous le rappelle

03.06.2016

Derrière un évènement ponctuel qui a obligé plusieurs dizaines de milliers de personnes à quitter leur domicile, nous devons nous poser la question de la vanité de l’humanité dans son lien avec la nature. Comme de nombreuses associations, la Fondation Danielle Mitterrand essaie de faire avancer l’idée qu’il nous faut revoir complètement nos modes relationnels à notre environnement en nous appuyant notamment sur les modes de vies des peuples autochtones qui ont réussi à garder ce lien essentiel au fil des millénaires.

La première des choses à faire est clairement de redonner une vraie place à la nature et à son fonctionnement normal et exceptionnel dans nos lieux de vie. Avec le plaidoyer « eau et climat », nous avons montré qu’il était indispensable de repenser la place de l’eau dans la lutte contre le changement climatique et notamment de trouver les moyens de lutter contre les inondations en arrêtant de penser que l’on peut simplement rejeter l’eau loin de nos lieux de vie et au contraire lui de redonner une place au cœur de nos villes et nos villages. Si nous oublions que l’eau c’est la vie, elle saura nous le rappeler.

La seconde des choses à faire est de changer nos modes de production d’énergie pour laisser 80% des réserves connues de ressources fossiles dans le sol et passer à l’énergie de demain le plus rapidement possible. Derrière les énergies fossiles se cachent des industries extractives qui non seulement sont climaticides mais qui portent atteinte au droit à l’eau des populations et détruisent les écosystèmes indispensables à la survie de l’humanité et du vivant. Le rapport que nous venons de sortir en partenariat avec l’Observatoire des multinationales et que nous vous invitons à télécharger montre notamment que l’action de nos multinationales françaises est dangereuse pour notre avenir et que nous devons les empêcher de nuire.

Mais pour que cela soit possible, il va nous falloir de la persévérance, de la constance et de la cohérence car le chemin qui reste à parcourir pour lutter contre le changement climatique ne se fera pas en quelques jours. Nous allons devoir collectivement faire de nombreux efforts et espérer que nos gouvernements soient suffisamment cohérents, constants et persévérants pour que la sortie indispensable des énergies fossiles  ne soit pas continuellement empêchée par les lobbies d’industries appartenant déjà au passé.

Nicolas Hulot citait récemment Martin Luther King : « Nous sommes condamnés à vivre ensemble ou à tous mourir comme des idiots ». Notre destin nous appartient et si nous ne voulons pas passer pour des idiots, il nous faut très rapidement comprendre que la seule bataille qui vaut d’être menée est celle de la sauvegarde de la planète et avec elle de l’Humanité. Le challenge est formidable car qu’y a-t-il de plus beau que de construire l’avenir ?