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Les projets soutenus par France Libertés font entendre leurs voix à la COP21

21.12.2015


La Fondation Gaia renforce la voix de la société civile en Afrique en créant des réseaux entre différents pays du continent. Il s’agit de mettre en lien des projets qui défendent le droit à l’eau des populations face aux activités extractives. La Gaia Foundation travaille avec les communautés locales et autochtones pour assurer leur souveraineté sur la terre, les semences, l’eau et la nourriture. Ce projet est encore en cours mais compte déjà de nombreuses réussites :son plaidoyer pour reconnaître des sites naturels sacrés en Ouganda, la formation des communautés sud-africaines confrontées aux mines de charbon, la campagne de sensibilisation des populations kényanes sur le caractère sacré de l’eau et son travail de plaidoyer auprès de la Commission Africaine pour la reconnaissance des coutumes communautaires africaines et desdroits qui en découlent.

L’équipe de la fondation Gaia est venue à Paris avec certains de leurs partenaires africains pour porter leurs messages au Tribunal des Droits de la Nature. Le message derrière ce tribunal est de remettre la Terre au centre de nos modes de pensées et de nos pratiques. Il s’agit de montrer par cet exercice à quoi ressemblerait le monde fondé sur un nouveau modèle, écologiquement et socialement juste. Notre mode de pensée occidental a tendance à considérer la nature en termes de ressources à exploiter pour notre bénéfice, et nos systèmes légaux soutiennent cette vision, en octroyant des permis de polluer et en permettant l’exécution d’activités destructrices au nom d’intérêts économiques. Si les populations autochtones n’utilisent que très peu les termes de « droits de la nature », leurs cosmovisions et leurs modes de gouvernance sont fondés sur les principes qui sont ceux de la « jurisprudence de la terre ».

L’ONG Fundar était également présente à Paris. France Libertés soutient l’un de ses projets qui  protège les droits à l’eau des communautés contre les activités extractives minières et contre la fracturation hydraulique dans la Sierra Norte de Puebla au Mexique. Les membres de REDES – Amis de la Terre Uruguay sont venus pour dénoncer l’influence du lobbying des entreprises sur les négociations, montrant l’absurdité de ces grands groupes pollueurs qui se proclament comme faisant partie des solutions : pour REDES, les entreprises n’ont rien à faire dans les négociations. Ils sont déçus que les initiatives proposées pour combattre la déforestation soient si réduites, rabaissant les forêts au rôle de puit carbone et ne reconnaissant pas le rôle complexe et dynamique de leurs écosystèmes.

La Fondation France Libertés tout comme l’ensemble de ses partenaires venus à la COP21 salue la très forte mobilisation citoyenne. Au-delà d’un accord qui a le mérite d’exister même s’il est imparfait, ce qui ressort de ces deux semaines de COP21 c’est l’engagement croissant d’une société civile porteuse de solution, qui a pu se rencontrer et se construire dans divers espaces de Paris et de sa proche banlieue.

« Toutefois, le mouvement pour la justice climatique, pour les solutions populaires, l’équité, la solidarité, pour la planète, pour l’espoir et la paix, a déclenché un torrent d’ambition invincible. (…) C’est un mouvement qui est mondial dans son ampleur et dans ses perspectives. Il ne tolèrera ni l’injustice, ni la lâcheté politique, ni la corruption. »

peut-on lire dans un communiqué de REDES – Amis de la Terre Uruguay. Soyons à la hauteur.

 

Pour en savoir plus, découvrez la brochure "Le droit à l'eau face aux activités extractives : la mobilisation de la société civile" [PDF]