Les Jummas du Bangladesh
28.02.2013
France Libertés porte la voix de ces populations victimes de violations des droits humains devant le Conseil des Droits de l’Homme à Genève
Les Jummas vivent dans la région des Chittagong Hill Tracts, au sud-est du Bangladesh. Population qui s’élève à 1 ou 2 millions de personne, ils sont représentés principalement par les Chakmas, les Marmas et les Tripuras. Des particularismes culturels définissent ces peuples : leur histoire, leur religion (en majorité bouddhistes tandis que les Bangladais sont musulmans), leur langue (ils parlent tous leur propre langue tandis que les Bangladais parlent le bengali) et leur culture.
En 1997, le gouvernement bangladais et les représentants des populations autochtones Jummas signent un accord de paix qui met fin à près de 20 ans d’affrontements entre les Jummas et l’armée bangladaise.
En 1986, Danielle Mitterrand évoque le génocide de ces peuples qui se déroule à ce moment-là et qui mène plus de 100 000 personnes à l’exil ; elle-même intervient pour faire venir des orphelins en France.
Aujourd’hui, les violations des droits humains sont toujours d’actualité, à travers des spoliations de terres, des violences telles que des meurtres, viols ou encore des maisons brûlées. L’accord de paix attend toujours d’être appliqué.
Souffrant de violations de leurs droits humains les plus fondamentaux, la Fondation Danielle Mitterrand s’efforce de faire entendre la voix des populations Jumma. La tribune du Conseil des Droits de l’Homme à Genève a permis à la fondation de s’exprimer à de nombreuses reprises sur la situation de violations des droits humains subies par les Jummas. Leur cas est ainsi exposé devant les diplomates et fonctionnaires des Nations Unies présents.
Récemment, la visite du roi des Chakmas en octobre 2012 en Europe a permis de médiatiser au niveau européen la situation des peuples indigènes Jummas. Raja Devasish Roy a notamment été reçu par le président délégué du groupe interparlementaire d’amitié France-Bangladesh au Sénat, Ronan Kerdraon, et sa collègue Joëlle Garriaud-Maylam.
La mobilisation des Jummas au Bangladesh et dans le monde est exemplaire ; la tournée de Raja Devasish Roy l’a démontré.
Sachons-nous nous inspirer de leur engagement.
