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Les Italiens ont choisi.

24.06.2011

Tout commence par une pétition et 750 000 signatures rassemblées dans les différentes provinces de la péninsule. Tout continue avec une opposition politique et une décision de justice qui permet d’intégrer la question du nucléaire dans le vote, et tout s’est fini avec ce vote.

Les citoyens ont dit non massivement à l’ensemble des questions. Les résultats sont sans appels, entre 94,3% contre le nucléaire et près de 96% contre la privatisation de l’eau. Le peuple italien s’est levé, il s’est organisé, il s’est mobilisé, il a obligé le gouvernement à un référendum et enfin il a gagné haut la main dans les urnes face à des intérêts privés.

Le résultat a surpris tous le monde, même ses partisans, sur 62 référendums organisés à ce jour, seule la moitié a atteint le quorum et ce dernier n’avait pas été atteint depuis 14 ans. C’est une réelle victoire de la démocratie au sens large.

Ce vote, son déroulement, ses causes, sa médiatisation, tout cela représentent une nouvelle formidable pour notre Europe. L’eau publique et la sortie du nucléaire sont au cœur de ce processus : ces deux thèmes sont chers à France Libertés. Tant et si bien  que nous avons décliné la feuille d’eau en Italien pour permettre aux porteurs d’eau de la péninsule de faire passer le message du bien commun de l’Humanité.

Cette victoire n’est pas seulement une victoire pour l’eau et l’énergie renouvelable, c’est avant tout une victoire de la démocratie du peuple pour le peuple. Elle doit nous permettre de réfléchir en France à quelle démocratie nous pouvons rêver. L’Italie montre la voie. A quand un référendum en France pour l’eau publique et la sortie du nucléaire ? Quand accepterons-nous de poser ces questions qui nous concernent tous et qui influent sur notre quotidien ?

Nous devons imaginer une ambition politique plurielle et proche du peuple par et pour le peuple où la politique retrouve sa majuscule et où les décideurs prennent le temps de réaliser qu’ils sont élus par, pour et dans l’intérêt des citoyens. Nous devons trouver les moyens de mettre en place des outils modernes de citoyenneté qui nous permettent de dire si nous sommes ou non d’accord avec tel ou tel choix de société. C’est aussi cela l’enjeux des démocraties modernes : savoir prendre en compte l’opinion générale.

Si, demain, la France organisait un référendum pour l’eau publique et la sortie du nucléaire, je serais curieux de découvrir le résultat. Pourtant les récents évènements autant que la mobilisation pour notre Grande enquête sur www.prixdeleau.fr prouvent que l’intérêt sur ces questions reste fort.

Avec cette première étape, nous pourrons faire avancer l’information de l’observatoire de l’eau proposé par l’ONEMA mais boudé et non rempli par nos élus et nos entreprises multinationales. Nous saurons ainsi de quoi est construit le service public de l’eau dans notre pays, comprendre un système c’est déjà commencer à pouvoir le maîtriser.