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Les industries minières tuent toujours

10.11.2015


La catastrophe survenue au Brésil la semaine dernière est symptomatique de la réalité du peu d’intérêt que les entreprises extractivistes ont pour l’environnement. Pire encore, cela démontre le peu d’intérêt pour les vies humaines qui ont été emportées par les boues toxiques. La rupture du barrage minier de la compagnie Samarco à proximité du village de Bento Rodrigues de 620 habitants a en effet entrainé une coulée de boues dans la vallée, et plus de 60 millions de tonnes de déchets de minerai de fer s’y sont déversés.

Cette coulée de boue s’est jetée dans plusieurs rivières et cours d’eau, a ravagée des zones de préservation de forêt atlantique et a tuée plus de 20 personnes. Elle continue d’avancer et avec elle sa dévastation environnementale, et a atteint le bassin de rivière Rio Doce où sont situées une dizaine de petites villes.

Certains diront que c’est un accident, qu’on ne peut pas tout prévoir, que les mesures de sécurité étaient respectées. Pour moi la question est tout autre : en 2015, comment peut-on permettre à une entreprise de stocker des boues toxiques en amont de villages où vivent des femmes et des enfants? Quel goût du profit peut nous faire prendre de tels risques?

L’exemple du Brésil n’est malheureusement pas isolé. Nous avons travaillé sur les cas de Cajamarca au Pérou ou du dossier Chevron en Équateur qui sont aussi caricaturaux.

 

 

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Ce texte est un extrait de l’article publié par Emmanuel Poilane, directeur de France Libertés, sur le Huffington Post