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Le bassin du Pilcomayo : « Analyse géopolitique des enjeux de la maîtrise de l’eau et de la terre dans les territoires du bassin inférieur du Pilcomayo »

01.04.2015


Le 7ème Festival International de Géopolitique de Grenoble (12-15 mars 2015) a décerné cette année son Prix du meilleur mémoire de Master à Olivier Antoine pour ses travaux de recherche autour des enjeux géopolitiques de la maîtrise de l’eau et de la terre dans le bassin inférieur du Pilcomayo, situé à cheval entre l’Argentine et le Paraguay. Mettant en lumière la complexité de ces enjeux, Olivier Antoine dévoile ainsi le contexte particulier de cette région et les conséquences, souvent tragiques, que subissent les populations locales dans leur accès aux ressources hydriques et foncières.

Pour lire l'intégralité du mémoire, cliquez ici.

Extrait : 

« Au coeur de l’Amérique du sud, dans le bassin inférieur du Pilcomayo, l’implantationrécente de grands élevages a entraîné une intense pression foncière et hydrique, provoquant une multiplication de conflits dans une région frontalière où la répartition des eaux du Pilcomayo entre l’Argentine et le Paraguay était déjà source de vives tensions entre les deux pays. Issue de la très sanglante guerre de la Triple alliance (1865-1870), la frontière suit le cours du Pilcomayo et serpente au coeur de territoires jusque là marginalisés, mais dont les immenses étendues bordant le fleuve font désormais l’objet d’importants enjeux géopolitiques. Dès lors, dans un bassin où les conditions semi-arides limitent le développement de l’agriculture, l’irrigation est la clé des enjeux de l’implantation des élevages de part et d’autre du Pilcomayo. Malgré l’affichage d’aspirations ambitieuses de certains acteurs locaux et leur volonté d’assurer un progrès social ainsi qu’une répartition de la richesse, la recrudescence des conflits dans le bassin rappellent l’importance des enjeux fonciers et hydriques qui entourent la transformation rapide de ses territoires: déforestation intensive, éviction hydrique de certaines communautés au profit des grands élevages, perte de la ressource halieutique des populations autochtones, déplacements de populations ou bien encore regain de tensions entre gouvernements argentin et paraguayen autour de la répartition des eaux du Pilcomayo. »

 
Olivier ANTOINE
Université Paris 8
Institut Français de Géopolitique

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