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Laïcité et fraternité

24.10.2016


Nous sommes dans un moment de notre histoire ou chacun découvre l’intérêt et la nécessité d’une nouvelle régulation laïque de la vie en société. Cette régulation doit permettre d’échapper à une double violence : celle d’un repli identitaire sans issue et celle d’un multiculturalisme laxiste sans fondement humaniste. L’absolutisme du premier et le relativisme du second menacent l’unité de notre pays. Cela d’autant plus que les arguments justifiant l’une et l’autre positions sont le plus souvent des alibis idéologiques, voire politiciens, qui se répondent ou s’interpénètrent dans la plus grande confusion.

Le discours laïc en est une parfaite illustration qui amalgame le référentiel législatif – la loi de 1905 -, le maintien de la sécurité des biens et des personnes et la coexistence sociale. Or, ces trois champs sont distincts et le maintien de cette distinction est indispensable à la clarté du débat et à l’efficacité de l’action.

La loi de 1905 est une disposition déterminante sur laquelle s’est construite l’indépendance démocratique de l’Etat en matière religieuse. Elle assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et par extension la neutralité des lieux publics, l’interdiction de toute ostentation religieuse à caractère provocateur, le libre accès pour tous aux services publics, une école publique laïque et enfin l’adhésion de tous les fonctionnaires et assimilés aux principes édictés par la loi.

Pour aller plus loin, Laïcité et Fraternité, un nouvel art de vivre, Michel Joli, Vincent Séguéla, juin 2016, 125 pages, édition Léo Lagrange / esprit libre.

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