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La Terre est à vendre !

21.06.2012


Il y a 20 ans, le Sommet de la Terre lançait à Rio une dynamique qui se présentait comme favorable à la préservation de l’environnement en consacrant le concept de développement durable. Depuis ce concept a été utilisé à tort et à travers et la dynamique de protection de l’environnement s’est essoufflée.

Du 20 au 22 juin dernier, à Rio, les gouvernements, chefs d’Etat et multinationales ont porté un nouveau concept, celui de l’« économie verte », présentée comme la solution miracle à la multiple crise économique, écologique, climatique et sociale que nous traversons.

Qu’est-ce que l’économie verte ? L’économie verte revient à considérer la nature et les services qu’elle nous rend comme de simples marchandises, comme si le bien-être humain pouvait être géré comme un simple capital. C’est croire que donner un prix à la biodiversité, à l’eau et à la forêt, c’est le seul moyen de leur redonner une valeur et de les protéger.

En vérité, l’économie verte, c’est céder aux pressions des lobbies industriels et financiers et continuer à aller toujours plus loin dans la recherche du profit. Cette fausse solution perpétue un système qui a atteint ses limites.

Pour cette raison, le mercredi 20 juin 2012, ouverture du 5ème Sommet de la Terre Rio+20, a été déclaré journée mondiale de mobilisation contre l’économie verte à l’appel du Sommet des Peuples.

Ce jour-là, plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont réunies dans les rues de Rio et des actions sont organisées dans le monde entier pour porter la vision d’une société solidaire où la justice sociale et écologique primerait sur la recherche du profit.

A Paris, dans le cadre de la campagne « La Nature est un bien commun, pas une marchandise. Non à « leur » économie verte », France Libertés et plus de 20 associations ont organisé une grande vente aux enchères de la Terre et de ses biens communs sur la Place de la Bourse.

La transaction, menée par la Banque Mondiale, a donné lieu à une dispute acharnée entre les plus grandes multinationales et les banques (Tutal, Arriva, Montanso, BNB Baribas et bien d’autres). Toutes ont tenté de gagner le précieux sésame leur permettant de faire un maximum de profits, le tout au rythme de la batucada Badaue. Un petit bout de Rio s’est installé sur la Place de la Bourse pour une heure ce matin.

Plus que jamais, nous devons rester attentifs pour que jamais l’économie ne passe avant la protection des biens communs et des droits humains. Restons mobilisés pendant et après Rio+20 pour défendre nos droits, notamment le droit à l’eau contre l’économie verte.

L’économie verte, c’est mettre la Terre aux enchères !

    

Télécharger le communiqué de presse de la vente aux enchères                  qui s’est tenue sur la place de la bourse le 20 juin:


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