La communauté de Caimanes sans accès à l’eau

L’accès à l’eau est un droit fondamental reconnu depuis 2007 par les Nations Unies. Pour autant, ce droit est loin d’être une réalité pour tous.

La communauté de Caimanes au Chili se voit ainsi privée d’accès à l’eau potable depuis début septembre suite à la contamination de l’eau par la mine Los Pelambres. Un rapport d’experts scientifiques (la Police d’Investigation Chilienne) a établi que l’eau est contaminée par des métaux hautement toxiques tels que le mercure, le manganèse, le fer, le chrome, le plomb. La communauté, suite à cette publication, s’est déclarée « sans eau ». En effet, les risques pour la santé sont importants avec la présence de tant de produits néfastes pour l’être humain.

Les conséquences directes apparaissent : le fonctionnement de l’école, les commerces, les services sont affectés, tandis que les usages quotidiens domestiques sont perturbés. 10 000 litres d’eau ont été transportés par camion pour pallier à l’urgence jusqu’au village de Los Vilos, principalement touché par cette pollution.

L’origine de cette contamination est pour l’instant toujours inconnue ; pour autant l’urgence est là. Comment continuer à vivre sans un accès à une eau potable ? Comment nourrir ses bêtes, cultiver son jardin, aller à l’école si l’eau distribuée est polluée ?

La communauté est depuis longtemps mobilisée contre le bassin de déchets toxiques installés par la mine à quelques kilomètres de leur village. Ce rapport valide les soupçons émis jusqu’alors sur la pollution de l’eau résultant de ce bassin de déchets toxiques.

La communauté en appelle aux autorités administratives pour qu’elles viennent évaluer les dégâts causés par cette pollution – la Direction Générale des Eaux ainsi que le Ministère de l’Intérieur, et pour que des décisions soient prises rapidement.

France Libertés se range au côté de la communauté de Caimanes dans la défense de leur droit à un environnement sûr, propre, sain et durable et surtout dans la défense de leur droit à l’eau.

Ainsi, France Libertés a déposé une déclaration écrite à l’occasion de la 21ème session du Conseil des Droits de l’Homme qui se tient en ce mois de septembre à Genève.