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La Commission Européenne encourage la privatisation des services de l’eau

29.12.2012


Dans le plan de sauvetage de la Troïka pour la Grèce, de nombreux services publics sont destinés à être vendus à des entreprises privées. Les deux principales compagnies de service public de l’eau, EYATH (Thessalonique) et EYDAP (Athènes) sont les premières visées, et risquent donc d’être bientôt gérées en majorité par le secteur privé. Elles pourraient être vendus bien au-dessous de leur valeur réelle. Or, les services publics de l’eau de ces deux villes concernent 45 % de la population nationale.

Des citoyens grecs ont lancé le mouvement Save Greek Water, en juillet 2012, afin d’informer l’opinion publique et de permettre à la population grecque de se faire entendre en signant une pétition contre cette privatisation imposée et pour le maintien de ce service public vital dans la sphère de l’intérêt général et du bien commun pour tous.

Cette pétition est adressée au gouvernement grec et co-signée par de nombreuses organisations grecques et européennes qui soutiennent ce mouvement citoyen, dont Food and Water Watch, la Coordination Eau Ile-de-France et la Fondation Danielle Mitterrand – France Libertés.

Ce mouvement intervient alors que La Commission Européenne a fortement encouragé la privatisation des services de l’eau notamment en Grèce mais aussi au Portugal. Une position confirmée dans une lettre adressée aux groupes de la société civile le 26 septembre 2012.

Pourtant la Commission Européenne enfreint des articles clés du Traité de l’Union Européenne qui prévoient sa neutralité concernant le régime de la propriété des services de l’eau. De plus, dans sa réponse, la Commission n’a pas avancé le moindre argument permettant d’appuyer sa position, et ce, alors que de nombreux travaux montrent que les services publics sont souvent plus efficaces que ceux du privé.

Nous avons organisé, le 12 décembre dernier, une conférence de presse en partenariat avec la Coordination Eau Ile de France, afin d’alerter l’opinion publique sur la situation. Maria Kanellopoulou, représentante de Save Greek Water a témoigné de la situation actuelle en Grèce et de l’opposition à la privatisation forcée et Gabriella Zanzanaini, Directrice des Affaires Européennes de Food and Water Watch a commenté les initiatives des organisations de la société civile auprès de la Commission Européenne, qui doit s’expliquer sur son manque de neutralité.

Ensemble agissons en signant la pétition !

Rendez-vous sur le site Save Greek Water