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France Libertés relaye et approuve les recommandations de l’Instance Permanente sur les questions autochtones de l’ONU

22.05.2012


Cinq ans après l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, de nombreux progrès restent à faire pour que ces droits soient effectifs.

Comme l’a rappelé le Président de l’Instance Permanente sur les questions autochtones : « Beaucoup reste à faire pour l’épanouissement des peuples autochtones à travers le monde ». Parmi les nombreux débats qui ont eu lieu lors de cette session, la question du respect des droits des peuples autochtones par les multinationales est revenue à plusieurs reprises.

Les résultats d’une étude sur le devoir des États de protéger les peuples autochtones touchés par les activités de sociétés multinationales et d’autres entreprises commerciales ont été diffusés. Le nombre d’entreprises impliquées dans l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles ne cesse d’augmenter et il est nécessaire que les Etats mettent en place et rendent effectives des normes de protection des droits des peuples autochtones.

Cette session fut aussi l’occasion pour le Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones de faire un premier bilan de son étude sur l’impact de l’industrie extractive sur les peuples autochtones. En évoquant ses déplacements au Pérou, au Brésil et au Costa Rica, il a pu noter la différence entre les gouvernements, qui donnent la priorité à la croissance économique, et les peuples autochtones, désireux de protéger leurs droits face à l’intensification de l’exploitation minière. France Libertés ne peut que confirmer ces propos suite aux témoignages reçus par la Fondation de communautés victimes de ces industries minières et privées de leur droit d’accès à une eau saine. Lors du prochain Conseil des Droits de l’Homme de juin 2012, France Libertés présentera des déclarations sur ce thème, portant la voix de la communauté Caimanes au Chili ou évoquant le sort de Cajamarca au Pérou, victimes de la surexploitation de leur sous-sol, détruisant leur mode de vie et leur environnement. 

Concernant l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, l’Instance a demandé à ce qu’un  expert autochtone procède à un examen des projets de texte sur les savoirs traditionnels, les ressources génétiques et les expressions de la culture traditionnelle, dans le respect de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones. Cette recommandation correspond à ce que défend France Libertés, via le Collectif Biopiraterie, notamment pour la reconnaissance du droit des peuples autochtones à préserver et protéger leurs savoirs traditionnels.

De nombreux représentants des peuples autochtones ont appelé à ce que le lien entre les droits des peuples autochtones et le développement durable soit reconnu lors de la prochaine Conférence des Nations Unies sur le développement durable de Rio+20 du 20 au 22 juin 2012.

France Libertés sera présent à Rio pour suivre ces débats officiels et participer au Sommet des peuples, via l’organisation d’ateliers sur l’Eau et la Biopiraterie, destinés à mettre en lumière cette nécessité de protéger les droits des peuples gardiens de la biodiversité.

Enfin, l’Instance a demandé que son nom soit remplacé par « Instance permanente sur les droits des peuples autochtones » et que soit créé un mécanisme international de plaintes venant des peuples autochtones victimes de violations de leurs droits sur leurs terres et leurs ressources.

En attendant le Conférence mondiale sur les peuples autochtones de 2014, France Libertés continue de suivre les avancées du Droit International et des législations nationales dans la mise en œuvre de la Déclaration des droits des peuples autochtones.

Dans un contexte mondial de surexploitation des ressources naturelles, il est primordial que la société civile reste mobilisée pour soutenir, éclairer ou mettre en œuvre des actions visant à promouvoir et protéger l’application de ces droits.