Edito Newsletter Eté 2012
09.07.2012
Un été en forme d’attente et d’incertitudes !
L’effervescence des mois de mai et juin semble déjà s’éloigner et qu’en reste-t-il ?
Le Sommet de Rio a rejoint le cimetière des évènements sans réel impact sur les évolutions de nos sociétés. Seul le gouvernement Brésilien semble sortir satisfait de ces journées internationales qui lui auront permis d’inscrire durablement le Brésil dans le camp des pays d’influences.
Pour la France, le départ de Madame Nicole Bricq laisse une sensation étrange de vide et nous espérons que Madame Delphine Batho trouvera l’élan dont les questions environnementales ont besoin en cette période de crise.
La Crise ! Une capacité incroyable à nous faire oublier l’essentiel !
Sa complexité est telle que nous nous y perdons. Elle est multiple : sociale, environnementale, économique et financière. Que traite-t-on ? La crise de la dette publique qui impose des mesures d’austérité sous prétexte que le FMI n’imagine aucune autre solution possible.
Quand allons-nous nous réveiller et comprendre que nous ne devons pas gérer la crise mais imaginer ensemble comment construire un monde en équilibre plutôt qu’en croissance.
Rowan Williams, Archevêque de Canterburry, plus haut dignitaire de l'Eglise d'Angleterre évoque cette question dans un extrait de Faith in the Public Square qui sera publié par Bloomsbury le 21 Septembre 2012 :
"Au niveau individuel et national, nous devons nous interroger sur ce que nous voulons dire en parlant de croissance.
La capacité à produire de plus en plus de biens de consommation (sans parler des produits financiers) est une mesure de la richesse entièrement mécanique. Elle génère un cercle vicieux dans lequel il est tout le temps nécessaire de créer constamment une nouvelle demande pour des produits et donc un besoin supplémentaire d’extraire de l’énergie et des matières premières d’un environnement qui est limité.
Cette inflation folle de la demande crée de la rivalité et de l’anxiété. En épuisant systématiquement les ressources de la planète, cela détruit systématiquement les bases d’un bien-être à long terme. En résumé, cela signifie que nous investissons dans ce qui est mauvais."
Le bien être à long terme ! J’adore cette idée.
Alors que nous continuons à porter les engagements de Danielle Mitterrand, plus que jamais son ambition de proposer un changement de monde est d’actualité. Nous ne sommes que le petit colibri et sa goutte d’eau mais peut-être ferons-nous partie de ceux qui provoquerons ce réveil nécessaire de nos élites.
Une meilleure compréhension du monde et de ses enjeux est nécessaire pour que l’Humanité ne se perde et finisse par nous emmener au chaos. Réunissons les énergies positives, simples et de bon sens pour que l’Humanité grandisse enfin.