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Édito : « Ça s’écrit Eau, ça se lit Démocratie ! »

02.06.2023

Comment opérer une rupture avec la vision utilitariste, extractiviste et anthropocentrée de l’eau qui nous mène droit dans le mur et provoque d’ores et déjà de nombreuses souffrances et ravages ?

Voilà la question qui guide notre Fondation depuis les années 1990. Ni la Conférence sur l’eau de l’ONU, ni le plan Eau du président Macron ne se les sont posées. Pour faire face à la sécheresse ? construisons des bassines. Pour lutter contre le changement climatique ? construisons des véhicules électriques.

Stop aux fausses solutions : opérons une rupture franche ! Seule une approche systémique et radicale de l’eau permettra de véritablement engager les métamorphoses nécessaires de nos politiques et imaginaires. Plutôt que de maintenir le système mortifère coûte que coûte, bifurquons.

A partir de l’attention que nous portons à l’eau, il s’agit de (ré)inventer d’autres manières de vivre ensemble et de co-habiter nos territoires. Les batailles à mener sont politiques. Les mouvements citoyens partout dans le monde l’ont bien compris comme l’atteste le célèbre slogan militant « Ça s’écrit Eau, ça se lit Démocratie ».

Certains s’organisent pour faire reconnaitre leur droit à l’eau et exigent leur pleine participation aux politiques des bassins versants. D’autres dénoncent la mainmise des intérêts privés sur l’eau et résistent face à des projets mettant en péril leur milieu de vie. D’autres imaginent des systèmes pour garantir les droits reconnus à des rivières, des glaciers ou des lacs.  Le rôle que s’est fixé la Fondation ? Participer à ce grand mouvement, le soutenir, le mettre en lumière et le mettre en réseau. Nous sommes l’eau qui se défend !

Marion VEBER
Administratrice de la Fondation Danielle Mitterrand