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Des nouvelles de nos projets Porteurs d’Eau à travers le monde

02.11.2011


Et oui, voilà déjà un an que notre engagement pour la défense de l’Eau en tant que Bien Commun s’illustre dans 12 projets de terrain, de l’Afrique à l’Asie en passant par l’Amérique latine et l’Europe orientale.

dsc00665_web.jpgCertains ont fait du droit à l’eau potable une priorité (dans le désert indien du Thar, ou en Ouganda), d’autres s’attachent à donner aux citoyens les outils pour surveiller la qualité de l’eau (en Moldavie, en Afrique du Sud) ou à promouvoir des types de gestion communautaire méconnus ici.

En Bolivie et au Chili, nos partenaires renforcent leur capacité à mener des actions de plaidoyer auprès des politiques afin de faire évoluer ou de rendre effectives les législations en matière d’eau.

Tous mettent les populations au cœur de leur projet, des plus jeunes aux plus âgés, plaidant systématiquement leur cause auprès de leurs autorités, pour une gestion communautaire, démocratique et transparente de l’eau.

Ces Porteurs ou Messagers de l’Eau ont beaucoup à nous apprendre, c’est pourquoi France Libertés étudie actuellement les rapports d’activités de l’année passée de chacun des 12 projets. Nous souhaitons dresser le bilan de ces expériences riches en sens et le porter au Forum Alternatif Mondial de l’Eau de Marseille en mars 2012.

Grâce au soutien de France Libertés, le projet GRAVIS dans le Rajasthan a permis à 10 autres villages du désert indien du Thar de s’organiser en communautés de base. Ils ont pu être formés au savoir-faire traditionnel de collecte des eaux pluviales pour pallier l’extrême aridité de leur région.

11_re_uservoir_2_web.jpgDans ce même projet, 9 familles particulièrement pauvres ont bénéficié chacune de la construction d’une taanka, une petite citerne de stockage des eaux souterraines capables de contenir près de 20 000 litres. Ce type de construction a particulièrement intéressé les populations concernées par le projet. Il s’inscrit notamment dans un mouvement plus large de revalorisation de ce savoir-faire traditionnel dans plusieurs régions rurales souffrant de la rareté de l’eau en Inde.

En Afrique du Sud, ce sont plusieurs réseaux d’ONGs locales qui ont travaillé à la rédaction d’un rapport collectif pour la tenue de l’Assemblée des Citoyens des Protecteurs de l’Eau. Plus d’une décennie après le vote de la Loi Nationale sur l’Eau reconnaissant le rôle de surveillance de l’Etat (garant de l’eau) par les citoyens, c’est l’application au quotidien de la législation sud-africaine que cette grande assemblée entend rendre enfin tangible.

moldavie_web.jpgEn Moldavie, ce sont les professeurs et les élèves de 11 villages ruraux qui se sont fortement impliqués dans la surveillance citoyenne de la qualité de leur eau. Par le biais des établissements scolaires et des jeunes Messagers de l’Eau, les autorités locales jusque-là peu à l’écoute des revendications de ces communautés ont accepté d’aider la population à l’analyse microbiologique des 570 puits des villages. 75% d’entre eux ont une eau trop forte en nitrate pour être considérée comme potable, ce qui a encouragé les Centres Régionaux et Nationaux de Santé Publique, mais aussi les Ministères moldaves de l’Environnement et de la Santé à tisser des liens avec les ONGs impliquées dans ce projet. Un bien bel exemple de l’influence concrète que les citoyens peuvent avoir en vue de l’amélioration de la qualité de l’eau et donc de la diminution des conséquences sanitaires et environnementales néfastes.

Les projets de terrain soutenus par France Libertés sont le reflet de nos valeurs et de notre cause. Le bilan qu’il s’agit aujourd’hui de dresser sera essentiel à la poursuite de notre engagement pour que la notion de Bien Commun, loin d’être seulement théorique, s’incarne au Nord en s’inspirant de nos partenaires ailleurs.

Joyeux anniversaire aux projets Porteurs d’Eau !