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Dehli, Inde : France Libertés rencontre les « Wastepickers ».

24.11.2010


 

 

 

C’est à Delhi que la Fondation rencontre l’ONG Chintan (www.chintan-india.org). Cette organisation travaille quotidiennement avec les « Wastepickers », des hommes et des femmes qui travaillent comme recycleurs de manière informelle.

Si leur travail représente une vraie gestion des déchets et équivaut à la mise en place d’un service public dans ce domaine, les autorités locales ont généralement tendance à les considérer comme une nuisance.

Aujourd’hui, cette population a construit un bidonville en marge d’une des trois décharges à ciel ouvert de la ville indienne. Régulièrement, le campement est rasé par la police. C’est d’autant plus facile pour les forces de l’ordre que les « Wastepickers » ne disposent pas de papiers officiels. Ils n’ont donc aucun droit légal. 

Le travail de l’ONG consiste donc, dans un premier temps, à aider les « Wastepickers » à s’organiser pour obtenir une reconnaissance de leur travail quotidien et des conditions de vie décentes.

Dans un deuxième temps, elle les aide à faire remonter leurs idées et leurs réclamations aux autorités locales. Pour cela et pour réussir à plaider leur causes auprès des décideurs, l’ONG les a aidé à se fédérer et à créer leur propre structure : « Safai Sena ».

Ce dispositif permet notamment de négocier avec les intermédiaires le prix de vente de différents types de plastique et donc de proposer une alternative à l’enfouissement ou à l’incinération. Techniques encore trop utilisées partout dans le monde malgré leurs coûts importants et une empreinte carbone lourde.

Jeudi 25 Novembre, les « Wastepickers » de Dehli retrouveront ceux de  Mumbai et de Pune à Cancun pour, qu’ensemble, ils présentent leur travail et l’importance de leur rôle dans la réduction des émission de gaz à effets de serre, la préservation des sols et des nappes phréatiques et la lutte contre le réchauffement climatique.

Cette gestion globale des déchets, bien loin de notre façon européenne minimaliste de recycler, devrait nous inspirer et nous aider à repenser un système couteux et absurde. En effet, aujourd’hui, il est plus intéressant pour les acteurs de la collecte, payés au poids de déchets ramassés, de privilégier de fait le ramassage au recyclage.

Pour France Libertés, une rencontre riche d’enseignements qui devrait amener à un partenariat et à de futurs rendez-vous dans le cadre de la semaine « Déchets et Citoyenneté » de 2011.