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Défendre le droit à l’eau menacé par les investissements des Institutions Financières Internationales (IFI) en Tunisie : un projet mené par notre partenaire Bankwatch

01.07.2015

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La Tunisie fait partie des pays présentant l’un des plus fort stress hydrique au monde : la demande nationale en eau dépasse largement les ressources disponibles dans le pays. Cela induit une amplification de l’impact de l’usage industriel de l’eau. Malgré cela, 45 permis d’exploitation d’hydrocarbures ainsi que 60 concessions ont déjà été attribués dans cet Etat du continent africain. Après la Révolution populaire de 2011, la communauté internationale a fait part de son intention de participer à l’effort d’investissement de la Tunisie en impliquant notamment la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD). La BERD a ainsi financé, sous forme de prêt, l’entreprise Serinus Energy à hauteur de 60 millions de dollars dans le cadre de la réalisation de forages visant à extraire des hydrocarbures non-conventionnels.

Convaincue des risques inhérents pour le droit à l’eau que représente la fracture hydraulique en Tunisie, l’organisation Bankwatch a décidé de mettre en place un programme de suivi du mégaprojet de la Serinus Energy. En recueillant le plus de données possibles, Bankwatch souhaite pouvoir fournir aux communautés locales les moyens de se prévaloir d’une atteinte à leurs droits fondamentaux devant la BERD en utilisant un mécanisme propre à cette institution : le Mécanisme de Recours sur les Projets (MRP). Le MRP permet à un individu ou à une organisation de déposer un recours à l’encontre d’un projet qui aurait ou serait susceptible de causer des torts.

A travers ce programme, Bankwatch souhaite, d’une part, alerter sur les politiques de financement des IFI et d’autre part, rendre visibles les procédures propres aux IFI qui permettent une contestation des projets extractifs.

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