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Contre la violation des droits des peuples autochtones, cartographions leur territoire !

18.11.2015

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Nous reproduisons ici un article paru sur le site de Survival international : 

Le 10 novembre 2015, une coalition internationale de 13 organisations et experts du monde entier, lance LandMark, la première plateforme interactive et accessible en ligne dédiée à centraliser des cartes et autres informations critiques sur la situation des territoires autochtones et communautaires à l’échelle mondiale. Parmi ces organisations figure le World Atlas of Indigenous Territories (WAIPT), né d’une collaboration entre le CNRS, Survival International (France), et l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, avec le soutien de la région Ile-de-France.

Pourquoi? Des territoires conséquents mais invisibles, vulnérables et menacés

Il existe un manque critique d’informations précises concernant les territoires autochtones et communautaires dans le monde, alors que l’étendue de ces terres coutumières est estimée à 65% de la surface terrestre, occupées par 1,5 milliards de personnes. En absence de données géographiques précises, ces territoires sont souvent invisibles et particulièrement vulnérables. L’accaparement de ces terres coutumières est une problématique globale, mettant en danger l’existence même des peuples autochtones et des communautés rurales du monde et entrainant des conflits parfois violents. La transparence sur l’existence de ces territoires et les modalités de leur reconnaissance légale – ou de son absence – réduit le risque que de telles expropriations passent inaperçues.

Comment? Responsabilisation par l’information

Un nombre croissant de peuples autochtones et de communautés rurales cartographient leurs territoires, indépendamment des positions gouvernementales sur leur reconnaissance formelle. De telles cartes sont notamment utilisées comme outil de communication et de protection des terres et ressources face aux menaces extérieures. Pour la première fois, LandMark propose aux peuples autochtones et communautés du monde entier un outil global en ligne leur permettant de documenter leur présence sur terre. Ainsi ils pourront adopter une attitude proactive, et non plus réactive, dans la protection de leurs territoires.

Quoi/Où? Une plateforme collaborative en ligne

LandMark est la première plateforme interactive et accessible en ligne à offrir des cartes et autres informations critiques sur la situation des territoires autochtones et communautaires du monde entier. Elle a pour vocation d’aider ces peuples et groupes humains à sécuriser leurs droits fonciers. Elle propose des informations à différentes échelles d’analyse, du local au global, permettant la comparaison des situations entre différents territoires et différents pays.

LandMark rassemble les meilleures informations disponibles, collectées sur une base collaborative. Les données présentées sont issues de contributions volontaires de données géographiques et d’analyses de recherche par des organisations et experts du monde entier. Cette plateforme évolutive doit également s’enrichir de nouvelles contributions des principaux intéressés, sur un mode décentralisé. Une politique de complète transparence sur les sources des données permet d’assurer la haute qualité de LandMark.

Qui? Un réseau international de 13 organisations interpellant de nombreux acteurs

LandMark : Plateforme Globale des Territoires Autochtones et Communautaires est une initiative portée par treize organisations et experts du monde entier, spécialisés sur les problématiques foncières communautaires. A l’heure actuelle, quatre membres de ce réseau constituent l’équipe opérationnelle de LandMark : Liz Alden Wily (experte indépendante), l’Instituto del Bien Común (Pérou), le World Atlas of Indigenous Peoples’ Territories (France), et le World Resources Institute (Etats-Unis). Cette plateforme souhaite contribuer à éclaircir la situation des terres autochtones et communautaires du monde. Elle constitue un appui aux peuples autochtones et communautés du monde, leur permettant de signifier tant aux gouvernements, qu’aux investisseurs privés, aux agences de développement, ou à la société civile que leurs terres ne sont pas vacantes, inutilisées ou nécessairement disponibles pour d’autres fins.