Ces petites avancées qui permettent de croire en un avenir plus juste et plus solidaire
28.07.2016
En ce début août, nous vous annonçons de bonnes nouvelles. Certes le monde n’est pas devenu tout rose avec l’été, et les attentats laissent des marques tragiques en France, en Allemagne, Irak ou en Afghanistan. C’est une raison de plus pour regarder de plus près les avancées en termes de droits humains qui se produisent partout dans le monde et qui permettent de croire en un avenir plus juste et plus solidaire.
Il y a, par exemple, des signes encourageants dans la lutte contre la biopiraterie. La France a désormais un cadre juridique pour lutter contre la biopiraterie, avec l’adoption de la loi biodiversité qui intègre dans le droit français les principes du Protocole de Nagoya. France Libertés a participé à l’élaboration du projet de loi en étant auditionné par le Parlement et en proposant des amendements. Par ailleurs, une demande de brevet portant sur l’usage d’une plante comme traitement contre une intoxication alimentaire a été abandonnée. La nouveauté et l’inventivité faisaient défaut à cette demande, la plante étant intégrée dans des remèdes traditionnels utilisés par des communautés autochtones Kanak de Nouvelle-Calédonie. L’abandon de ce brevet a fait suite à la campagne médiatique menée par France Libertés contre un autre brevet déposé par le même institut de recherche.
Ce sont des pas en avant dans la défense des droits des peuples autochtones, tout comme l’adoption de la Déclaration américaine des droits des peuples autochtones par l’Organisation des États Américains (OEA). Après 25 ans de négociations, la Déclaration américaine souffre certes de nombreuses lacunes, mais pourra devenir l’un des instruments les plus importants pour la protection et la promotion des droits autochtones.
Quant au changement climatique, il s’accélère, mais les alternatives se développent aussi pour y faire face. C’est ce qui est ressorti de l’Université d’été des mouvements sociaux et de la solidarité internationale qui s’est tenue à Besançon ce mois de juillet. La fondation y a organisé deux ateliers, « quelles alternatives urbaines et locales pour s’adapter au changement climatique » et « extractivisme : enjeux et résistances ». Nous y avons rencontré des militants qui sont convaincus, comme nous, que l’on peut agir à son échelle.
Les solutions concrètes, c’était aussi ce qui était au cœur des vidéos « Eau, Planète et Peuples » que nous avons publiées tout au long de ce début d’année, depuis l’adoption de l’accord de Paris pour lutter contre le changement climatique. Elles montrent non seulement que les solutions et les alternatives existent, mais aussi qu’elles sont déjà appliquées en certains points du globe. 14 îles du Pacifique viennent d’ailleurs de décider d’interdire les énergies fossiles, et notamment les mines de charbon. Une décision unique au monde jusqu’à aujourd’hui, impensable il y a encore quelques années, mais qui montre que les choses bougent.
C’est également les animateurs du camp de déplacés de Bardarash au Kurdistan Irakien, formés et accompagnés par la fondation dans le cadre d’un consortium avec 5 ONG françaises, qui mettent en place des activités d’éducation non-formelle pour plus de 750 enfants chaque semaine, des petits mais très importants pas vers la résilience et l’épanouissement.
Enfin, et pour finir sur cette lancée optimiste, nous vous conseillons la série grand format que Le Monde a lancée il y a un mois, intitulée #CeuxQuiFont : Face au pessimisme ambiant, ils agissent, font bouger la société à petite ou grande échelle. Ce qui fait notre raison d’être depuis 30 ans.
Bel été,
L’équipe de la fondation France Libertés