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Bonne année 2017 !

12.12.2016

Ainsi donc, le monde est mondialisé : celui des échanges des marchandises et des services, de l’économie, de la finance, des médias, des réseaux sociaux …
Pourquoi pas ?

Mais il impose ses exigences : toujours moins d'entraves, moins de règles, moins de contraintes, moins de contrôles, moins de normes, moins de charges, moins d’impôts, et donc toujours moins de puissance publique ; davantage de concurrence, et davantage encore de profits, seules conditions du … « progrès », avec son corollaire d'atteintes aux droits Humains et aux ressources de la planète.

Il impose aux peuples un modèle de développement qui les ignore, qui les oppose et les inquiète.

Les pouvoirs politiques y perdent la main, soit parce que complices, soit parce qu'impuissants. Les peuples les renvoient dos à dos sans distinguo, et s'en détournent, tout en exigeant davantage de protection de leur part.

Si cela dénote un esprit de résistance, cette contradiction porte en elle les germes de tous les dangers, et les exemples récents font prendre conscience que « ce qui risque d'arriver … a déjà commencé ».

« Résister » n'est pas se protéger tout seul, n'est pas se replier, n'est pas dresser des murs et rejeter l'autre. Résister n'est pas se barricader dans son pré-carré, sur son entre soi, dans l’isolationnisme, le protectionnisme et l'identitaire. Ce n'est pas morceler davantage encore le pouvoir citoyen, donc politique, de pratiquer le chacun chez soi, et se priver de réponses qui ne seraient alors définitivement pas à l'échelle des défis et des enjeux qu'imposent les autres pouvoirs déjà mondialisés.

« Résister », c'est plaider pour une gouvernance convergente des peuples dédiée à l'équitable répartition des richesses, à la reconnaissance des Droits Humains fondamentaux, à un modèle de développement plus juste et solidaire, plus respectueux des diversités, de la préservation et du partage des biens communs de la planète.

C'est concevoir que le sort de chacun dépend aussi de celui des autres. C'est s'ouvrir et construire des ensembles capables de peser pour imposer, à leur tour, leur gouvernance et donner une finalité humaniste à la mondialisation. Une COP 21, toute imparfaite qu’elle ait été, en ayant su fédérer tellement de pays, montre davantage la voie qu'une succession de Brexit et de ses variantes.

C'est notre plaidoyer, c'est notre résistance.

 

Meilleurs vœux en cette nouvelle année 2017

Gilbert Mitterrand

 

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