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Bienvenue à Agnès Golfier

03.10.2022

La Fondation est très heureuse d’accueillir sa nouvelle co-directrice Agnès Golfier !

Elle succède à Jérémie Chomette qui après 4 années, quitte ses fonctions de directeur général. Après une riche expérience à l’international et de multiples engagements dans le monde associatif, elle rejoint la Fondation en octobre 2022, inspirée par les valeurs de Danielle Mitterrand et la volonté d’accompagner les initiatives et alternatives foisonnantes pour continuer à donner vie aux utopies. 


Quel a été ton parcours avant de rejoindre la Fondation ? 


Mon parcours traduit mon goût pour l’international et l’interculturel. Ayant grandi dans un port, j’ai eu très tôt l’attrait du large, l’envie d’aller découvrir d’autres façons de vivre le monde. Cela s’est fait par diverses expériences, comme une année d’études en ex-Allemagne de l’Est me permettant de comprendre les revers de la réunification et les désillusions vécues par les jeunes et moins jeunes face aux inégalités liées au modèle libéral. Je suis ensuite partie loin, vers l’Asie, pour des chantiers de solidarité puis un engagement en volontariat pendant 4 ans, en Inde, avec l’association Asmae. Grâce à des partenariats forts, j’ai eu la chance de travailler principalement avec des femmes très engagées localement, des militantes, qui portaient fort et haut l’importance du droit à l’éducation. Cela m’a beaucoup marqué et donné envie de m’engager moi aussi, dans mon pays.

De retour en France, j’ai donc toqué à la porte des centres sociaux de mon quartier du 19e arrondissement de Paris, et y suis devenue bénévole au sein d’un collectif d’habitant.es d’une très riche diversité. Nous avons été par exemple très bousculé.es par l’arrivée de nombreux.euses exilé.es en 2016, survivant dans des campements rudimentaires, dans un quartier faisant déjà face à une forte précarité mais où la solidarité s’est exprimée de multiples manières. Je travaillais par ailleurs pour le volontariat international, en particulier pour soutenir les engagements des citoyen.nes dans l’adaptation au changement climatique. Ces expériences ont nourri ma réflexion sur les démarches collectives en faveur de l’intérêt général. Ayant beaucoup évolué dans le monde associatif, bénévolement et professionnellement, j’ai pu voir néanmoins ses limites, liées à des modes de financements induisant des contraintes et de la mise en concurrence, et pouvant limitant la dimension démocratique.

Ces dernières années, je suis donc allée explorer d’autres façons de faire, en devenant sociétaire mais aussi salariée de Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif (SCIC). J’ai trouvé beaucoup de sens à ce modèle permettant de réunir des parties prenantes très différentes autour de projets porteurs de transformations sociales. Enfin, étant sociologue de formation, j’ai toujours eu un goût pour la définition de méthodes au service de la qualité des projets et de l’organisation collective. Ecouter, outiller, accompagner : voilà la façon dont j’ai œuvré pendant ce parcours de 20 ans.

Qu’est-ce qui t’a donnée envie de rejoindre la Fondation Danielle Mitterrand ?

C’est la lecture du manifeste qui a fortement résonné en moi. Face aux urgences climatiques et sociales, j’étais dans un moment de réflexion sur ce que je pouvais faire : comment inventer d’autres façons de faire, et créer d’autres mondes possibles à transmettre à mes enfants ? L’idée de métamorphose est venue résonner avec mon envie d’opérer un changement total, intime comme collectif.

Le dialogue fructueux que permet la Fondation entre acteurs, initiatives et territoires très divers m’a semblé très pertinent pour cela.  J’aime beaucoup l’idée de donner vie aux utopies dites « radicales », qui permettent d’imaginer comment faire face et comment inventer demain. Je trouve que c’est une dynamique très créative, qui se fait sans prétention et simplement. Nous ne sommes pas sur des grands programmes très institutionnels, mais nous visons la rencontre, le dialogue, la fertilisation croisée.

Enfin, j’apprécie la dimension « incarnée » de la Fondation autour de Danielle Mitterrand. Je n’ai pas eu la chance de la connaître, mais ce que j’en entends, ce que je comprends d’elle résonne avec ma sensibilité de femme, de mère. Je découvre sa personnalité pragmatique, à l’écoute du monde et des autres, attachée à des valeurs fondamentales, et même presque féministe – sans le revendiquer. C’est très inspirant pour encourager les initiatives actuelles qui sont foisonnantes, et permettre un dialogue intergénérationnel riche.

Une nouvelle gouvernance pour la Fondation


L’arrivée d’Agnès Golfier coïncide avec la mise en place d’une co-direction à la Fondation. Elle occupera les fonctions de co-directrice (en temps partiel à 80%) en charge des opérations, et pilotera la stratégie opérationnelle de la Fondation. Emmanuel Poilâne (Secrétaire général de la Fondation) prendra, quant à lui, des fonctions exécutives supplémentaires de façon bénévole, assurant les parties institutionnelle, administrative et financière (en temps partiel à 20%).