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Rencontre / débat avec Francis Hallé et Eric Fabre (Association Francis Hallé pour la forêt primaire)

Proposée par l’Université du Bien Commun à Paris le samedi 10 décembre 2022 de 14h30
à 17h30 à l’Académie du Climat
(Salle des fêtes), 2 place Baudoyer – 75004 Paris Métro :
Hôtel de Ville (1 et 11) ; Saint-Paul (1).

https://www.universitebiencommun.org/

Entrée gratuite.
Inscription indispensable sur le lien :
https://framaforms.org/universite-du-bien-communparis-forets-4-1667030142

Session coordonnée et animée par Indira Bonvini et Yovan Gilles

Bien que de nombreuses forets sur la planète soient déclarées patrimoine mondial de
l’Humanité par l’ONU, cela ne va pas de pair avec une reconnaissance juridique globale
contraignante concernant leur protection. Quand ce n’est pas l’industrie rentière du bois qui
prédate les forêts primaires, ce sont les braconniers d’essences précieuses ou encore
l’agriculture monoculturale qui continuent d’entamer leur intégrité. (Par contre, le Congo
dispose, quant à lui, s’est doté d’un corps armé de 1000 gardes forestiers pour protéger ses
forêts primaires !)


Cette rencontre sera l’occasion de faire un état des lieux de ces forêts primaires* sur la planète
et d’explorer leurs spécificités et caractéristiques. Comme nous dit Francis Hallé : « Une forêt
primaire est une forêt qui n’a été ni défrichée, ni exploitée, ni modifiée de façon quelconque
par l’homme. C’est un joyau de la nature, un véritable sommet de biodiversité et d’esthétisme.
Captation du CO2, régulation du climat, réserve de biodiversité, reconstitution des
ressources hydriques… ses bénéfices sont inestimables (…) Une forêt primaire est beaucoup
plus belle et beaucoup plus riche en formes de vie qu’une forêt secondaire, dégradée,
appauvrie. En Europe de l’Ouest, ces forêts « gérées » ont progressivement remplacé les
forêts primaires ».


À l’initiative du botaniste, l’association Francis Hallé pour la forêt primaire agit pour la
création d’un vaste espace de dimension européenne et de grande superficie – environ 70 000
hectares – « dans lequel une forêt intacte évoluera de façon autonome, renouvelant et
développant sa faune et sa flore sans aucune intervention humaine, et cela sur une période de
plusieurs siècles ». Cette rencontre nous permettra de découvrir les modalités de mise en
œuvre de ce projet inédit à destination des générations futures.

*« Les dernières forêts primaires équatoriales sont situées en Amazonie, dans le bassin du
Congo et en Indonésie. Toutes subissent un déclin alarmant. En Europe elles ont quasiment
disparu depuis 1850 et l’admirable forêt primaire de Białowieża en Pologne est la seule qui
subsiste encore. Malheureusement elle est, elle aussi, en grand danger. » (op.cité Association
Francis Hallé pour la forêt primaire).

Francis Hallé est botaniste, auteur de nombreux ouvrages et d’études scientifiques à propos
de l’écologie des forêts tropicales et l’architecture de leurs arbres, en particulier celles des
forêts humides des basses altitudes. A partir de 1964, il se spécialise dans l’étude de
l’architecture des plantes vasculaires ; une première formalisation a été atteinte en 1970 avec
le concept de « modèle architectural ». Il travaille actuellement à une confrontation des
données architecturales avec les systématiques issues de la phylogenèse moléculaire.

Eric Fabre est cofondateur, administrateur et Secrétaire Général de l’association Francis
Hallé pour la forêt primaire.