Du 26 août jusqu’au 1er septembre aura lieu à Montreuil, un chantier collectif pour préparer la tenue du festival d’écologies radicales des Digitales. L’occasion de penser et bâtir des constructions rapides et réutilisables pour le festival !
Le chantier
En Île-de-France, il ne reste plus que 3 squats d’organisation politique, dont 2 qui ne finiront surement pas l’année 2024. Depuis des mois le gouvernement et la préfecture, avec le passage des loi Kasbarian et Darmanin, puis l’arrivé des Jeux Olympiques 2024, s’est acharné sur les milieux politiques autonomes, associatif, les personnes sans domicile fixe, les personnes exilées etc. L’intercollectif Revers de la médailles dénombre + de 12 000 personnes expulsées de l’Île de France ces derniers mois. Bien triste médaille…
Comment habiter la ville quand la police et des lois répriment toute tentative de vivre dignement ?
Comment fait-on pour s’organiser, se retrouver, faire commun et simplement habiter lorsque la gentrification et la privatisation nous mettent sous pression ? Quels espaces pour organiser nos résistances en métropole, quels lieux refuge ?
Dans ce contexte, les Digitales, collectif et festival d’écologies politiques, né de l’occupation du squat anarcha-feministe TransPédéGouine de la Baudrière à Montreuil, cherche depuis plusieurs années d’autres stratégies pour rendre nos territoires habitables, rendre les quotidiens TPBG plus joyeux, et aiguiser un mode d’attention aux vivantEs dans les interstices du béton. Là où l’investisseur n’a pas frappé, la chauve-souris vient danser !
Cette 5è édition, un an après la mémorable défense de la Baudrière, sera marquée par les savoirs naturalistes en milieu urbanisé, et plus précisément à Montreuil , une ville où les espaces verts communs ont été, au fur et à mesure de l’évolution du territoire, détruits pour devenir privés ou simplement coulés sous le béton pour des usages plus rentables et productifs.
Des espaces emblématiques comme les murs à pêche sont considérés comme des leviers de densification potentielle, des vides à bâtir, des réserves foncières ou bien encore des sanctuaires à préserver au détriment des humain·es qui l’habitent.
Ces zones dites « déqualifiées », qui sortent du cadre conventionnel de la planification, comportent les rares espaces qu’il reste à reprendre et à ouvrir, contre l’accaparement des communs, l’écologie libérale et les mensonges du capital !
Pour agir sur ces enjeux et se rassembler autour d’autres sujets plus larges, le temps d’un festival basé sur l’autogestion et pour préparer la suite, on veut reprendre la rue et penser des constructions rapides et réutilisables. Pour une réappropriation symbolique ET matérielle.
Parce qu’il nous faut des luttes pour habiter la ville et des lieux pour habiter nos luttes, venez donc penser et faire l’installation des Digitales !
Le programme du chantier
Tout plein de constructions :
– un bar
– une structure en arches
– une structure scénographique
– un char pour des déambulations carnavalesques
– des décorations diverses et variées
– des abris pour les animaux non humains de la vill
– de la signalétique
– des toilettes sèches
– des bacs à compost
Il y aura au moins un des chantiers qui se fera en mixité FLINTA (Femme, Lesbienne, Intersexe, Non-binaire, Trans, Agenre et plus). Il s’agit de proposer un espace de bricole entre personnes minorisées.
Tout plein d’ateliers possibles :
– S’orienter en terres écologistes, cartographie participative des écologies
– Ballade de reconnaissances botanique dans la rue
– Arpentage du livre Écologies Déviantes, voyages en terres queers (Cy Lecerf Maulpoix)
– Formation communication
– Projection
– atelier traces (fabrication de carnets), documentation, prise de son / dessin
– transmission de chants et soirées chantées.
et autres surprises…
Informations pratiques
Du 26 août au 1er septembre
A l’AERI, rue Etienne Marcel à Montreuil (93)