Go to the main content

Quarante ans après la Marche pour l’égalité du 3 décembre 1983, l’intercollectif contre le racisme, pour l’égalité des droits et la justice et Uni-es contre l’immigration jetable, pour une politique migratoire d’accueil (Ucij) appellent ensemble à se mobiliser ce 3 décembre.

L’appel

Après son passage au Sénat, le projet de loi tel qu’adopté s’inspire des pires idées d’extrême droite sur les personnes étrangères. Au vu de la teneur des débats, la haine de l’autre, le racisme et la xénophobie ont désormais toute leur place dans les enceintes du Parlement. Ce 3 décembre, l’Ucij 2023 pour une politique migratoire d’accueil manifestera avec la Marche pour l’égalité pour obtenir son retrait.

Il y a 40 ans, des marcheurs issus des quartiers populaires de grandes villes françaises arrivaient à Paris pour dénoncer le racisme et défendre l’égalité des droits. 40 ans après, ce combat est toujours d’actualité, d’autant plus que le gouvernement s’apprête à faire passer ce projet de loi à l’Assemblée nationale dès la fin novembre. Le projet initial était déjà synonyme de précarité aggravée des étranger-e-s, y compris celles et ceux ayant des papiers. La version du texte votée par le Sénat a durci considérablement le projet initial. Elle réussit à pousser l’attaque contre les droits fondamentaux des personnes étrangères à un niveau d’inhumanité jamais atteint auparavant, au mépris des textes internationaux, des traités européens et même de la Constitution et de son préambule, dans un élan de surenchère xénophobe.

Si le texte était voté en l’état, ce serait sous prétexte de motivations aussi floues et flottantes que le « non respect des principes républicains » ou de « menace pesant sur l’ordre public » :

– la fin du renouvellement automatique de certains titres de séjour,
– la possibilité de supprimer le titre de séjour, voire d’expulser toute personne étrangère sur simple décision administrative, à la discrétion des préfets.

Les droits des étranger·es en général seraient fortement restreints et aucune solution acceptable ne serait apportée à la situation des milliers de personnes sans-papiers, en particulier grâce à leur régularisation, mais les dispositifs disponibles pour les précariser, les réprimer et les expulser seraient renforcés.

Infos pratiques

Dimanche 3 décembre 2023, à 14h, départ à Montparnasse

L’Ucij appelle également à se mobiliser devant l’Assemblée nationale le 11 décembre