Du 20 au 22 septembre, le festival « Les murs ne servent à rien » vivra sa 8e édition cette année à Dieulefit dans la Drôme.
Le festival
2023 a été un moment charnière en termes d’ampleur géographique et de fréquentation, le festival a désormais une ampleur nationale, accueillant parmi ces visiteurs des acteurs de l’accueil, des chercheurs, des journalistes. Nous avons reçu, durant ces 7 années de festival, des invités passionnants tels que Bruno Cabanes, François Gemmene, Stefan Le Courant, Manon Loizeau, Mathieu Aikins, Raphael Krafft, Abdul Saboor, Daniel Derivois, Mathias Benguigui et Agathe Kalfas.
Cette année encore, à Dieulefit, dans ce village « où nul n’est étranger », nous allons penser les migrations par différents mediums : des films documentaires, des lectures de textes, des expositions, de la photographie, des cartes, une écoute radiophonique, une performance cartographiée, un cabinet de poésie, des discussions avec des chercheurs, et, c’est une première : un programme pour les enfants, pour parler exil et hospitalité aux petits et pré-ados, notamment en s’appuyant sur l’histoire de l’art, en collaboration avec le dispositif national Micro-Folie.
Autant de formes pour faire entrer le public dans le sujet des migrations par différents chemins, mais toujours avec la même exigence : prendre le temps de comprendre une situation et ses enjeux, d’entrer dans le détail, de défendre le regard au long cours, de s’appuyer sur des contenus sérieux, précis et sensibles à la fois, tout en portant une attention à l’accessibilité de ces contenus.
Un événement qui s’adresse à tous : grand public, chercheurs, acteurs de l’accueil et journalistes travaillant sur les questions de migration. Un évènement rare, qui porte un des sujets prégnants de notre époque.
Les murs ne servent à rien, ce sera 3 jours pour :
- Porter son regard sur la frontière franco italienne, par la photographie contemporaine, avec le travail de Gregoire Eloy (Prix Niepce gens d’images 2021).
- Écouter l’anthropologue Filippo Furri nous parler de l’hospitalité que des citoyens accordent aux exilés morts en Méditerranée, autour de son livre Relier les rives.
- Entrer, par le cinéma, dans des histoires d’exil rares, comme dans le film Name Me Lawand, sur l’apprentissage de la langue des signes d’un petit garçon irakien sourd, dans son pays d’accueil, le Royaume Uni.
- Découvrir la performance cartographiée de Philippe Rekacewicz et Karen Akoka, qu’ils créent spécialement pour le festival.
- Faire se rencontrer dans une lecture la « forteresse Europe » et les mots du poète Falmares qui l’a franchie.
- Questionner la notion de droit d’asile par le cinéma, grâce au film suisse L’audition, sobre et poignant, peu distribué en France.
- Se plonger collectivement dans une écoute sonore pour entendre les rêves parfois fous de ceux qui ont pris la route.
- Prendre le temps de décrire la théorie « du grand remplacement » et réfléchir à comment la combattre, avec les réalisateurs.
Informations pratiques
Du vendredi 20 au dimanche 22 septembre
A « La Halle », Dieulefit dans la Drôme (26)