Du 26 au 28 juillet, le festival Décroissance est organisé dans les Deux-Sèvres. Trois jours de fête, d’arts, de discussions, de jeux pour faire l’expérience d’un mode de vie décroissant et trouver du bonheur dans la rupture avec la consommation.
Le manifeste
Décroissance le festival veut faire résonner la fierté du peuple de la décroissance. Nous voulons vivre autrement et beaucoup d’entre nous l’expérimentent déjà. Les constats scientifiques sur l’urgence écologique ne suffisent pas. L’anxiété peut paralyser alors qu’il faut ouvrir avec fracas la porte de l’issue de secours. À contre-courant de la torpeur ambiante, lucide sur les effondrements en cours, le festival inspire par la joie. Face à un « no future » invivable, des alternatives heureuses au système actuel se dessinent déjà, plus justes, plus démocratiques, plus harmonieuses.
Notre optimisme est fondé. Un foisonnement d’initiatives décroissantes se déploient. Elles sont d’abord un moyen de mieux vivre en luttant contre la vie chère. La jeunesse entre en rupture avec le système actuel. Une évolution culturelle est en mouvement. Un nouvel imaginaire fleurit, en rupture avec le mythe de la croissance infinie dans un monde qui ne l’est pas. Le festival montre cette forêt qui pousse.
En rassemblant les forces vives de la décroissance dans leur diversité, mais aussi les novices, les curieuses et curieux, nous souhaitons encourager les rencontres, créer des synergies, ressentir la force du collectif. Cette force est créatrice. Le festival cultive l’art sous toutes ses formes. On y revendique le droit au bien-être et on y favorise le partage. Partage de ses émotions. De ses savoirs. De ses idées. De ses envies, de ses projets, de ses luttes.
Un équilibre entre le vivant et l’économie est possible. Durant trois jours de fête, d’arts, de discussions, de jeux… nous invitons à faire l’expérience d’un mode de vie décroissant et à renouer des joies en rupture avec celle de consommer. À vivre le bonheur du lien, de l’échange, de l’imagination, de l’humain, du temps qui ralentit.
Décroissance le festival s’applique à lui-même les principes de la décroissance. Si nous ne prétendons pas être irréprochables dès la première édition, nous travaillons de façon cohérente en expérimentant et en imaginant de nouvelles approches résilientes. Nous espérons inspirer l’évolution des pratiques des événements culturels. Ici, pas de stands commerciaux ni de greenwashing, chacune et chacun détermine son prix libre et conscient pour accéder au festival.
La diversité est également au cœur des valeurs du festival. Diversité des approches, pour s’adresser à toutes et tous. Mais aussi diversité des points de vue. Nous encourageons l’échange et la confrontation des idées, dans un cadre convivial qui favorise une émulation féconde.
Le festival est résolument écoféministe. Dans la conception des échanges, des lieux, l’utilisation du langage épicène qui permet une écriture égalitaire et non-sexiste, tout est pensé par notre équipe, très largement féminine.
Enfin, nous avons conçu le festival comme un lieu de démocratie. Démocratie dans notre forme associative. Démocratie dans la forme des débats. Démocratie dans les liens avec nos partenaires. Démocratie dans une accessibilité pour toutes et tous, quel que soit l’âge, la validité, ou les moyens économiques. Car nous voulons que chacune et chacun puisse apporter sa graine à l’édifice.
Informations pratiques
Du 26 au 28 juillet 2024
Saint-Maixent-l’Ecole
