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2013 : une année de transition pour la Fondation France Libertés

29.11.2013

Trois moments importants de l’année 2013 :
La grande enquête sur la qualité de l’eau dans le cadre de l’Opération Transparence a marqué les esprits. Notre partenariat avec 60 millions de consommateurs a permis de montrer le service public de l’eau dans notre pays sous un angle nouveau. Avec le dossier qualité de l’eau et la carte des dérogations, nous avons changé la perception de beaucoup de Français. Nous ne pouvons pas nous satisfaire d’un regard à court terme pour l’eau. Oui, l’eau est potable au robinet en Bretagne mais Non, ce n’est pas une solution si la technique nous fait oublier la dégradation continuelle de la qualité des eaux de surfaces. Oui, le petit cycle de l’eau est performant en France mais Non, ce n’est pas suffisant tellement les activités humaines impactent aujourd’hui le grand cycle de l’eau, que ce soit dans les océans, nos rivières ou nos fleuves. Avec le dernier volet sur les canalisations et les réseaux, l’Opération Transparence devrait nous mener vers des Assises de l’eau à la fin de l’année 2014, ce qui serait une occasion réelle de participer à une remise à plat globale des enjeux de l’eau en France. La proposition de loi portée à l’Assemblée Nationale poursuit cette action et devrait être inscrite à l’agenda du Parlement également en 2014.

Une présence renforcée auprès du Conseil des Droits de l’Homme et de l’Assemblée Générale des Nations Unies, avec notamment une prise de parole de Valérie Trierweiler à Genève le 30 mai 2013, pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux enfants en RDC Congo, un side-event à Genève en septembre sur le droit à l’eau au Pérou, mis à mal par des multinationales minières, et une présence en octobre 2013 à New York dans le cadre du dialogue de haut niveau « migration et développement » afin de proposer un changement de paradigme sur les migrations mondiales. Le monde change et nous devons renforcer notre action pour que la voix des plus faibles soit entendue et qu’il soit possible d’envisager un monde plus respectueux de l’Humanité et de son environnement.

Enfin, plus récemment, le Prix Danielle Mitterrand pour garder en mémoire l’action de notre défunte présidente. Danielle nous manque à chaque instant mais la Fondation reste forte et la remise du Prix Danielle Mitterrand l’a bien mis en lumière. Les prises de paroles des invités et des lauréats ont montré que les valeurs et les combats que menaient Danielle Mitterrand sont toujours d’actualité et qu’il est possible aujourd’hui encore de s’indigner, de montrer un autre chemin et de faire que l’on ne reste pas sans rien faire devant les inégalités qui grandissent dans le monde entre les plus riches et les plus pauvres. Vivre dignement est un droit. Les habitants de la Mesa Interbarrial de Desconectados et les habitants de Lampedusa nous ont rappelé qu’il fallait aujourd’hui se battre pour que l’accès aux services essentiels soit apporté à tous pour permettre une vie digne, et pour que le regard sur les migrations change dans une Europe égoïste qui oublie son devoir d’accueil des réfugiés.
La crise économique étant structurelle, nous allons devoir poursuivre nos efforts et porter le message de la protection des biens communs et des droits humains pour cette nouvelle année qui s’annonce encore difficile pour nombre d’entre nous.

Participons à tracer le chemin vers plus de justice dans le monde afin que chaque enfant puisse demain simplement profiter du bonheur de vivre.

Emmanuel Poilane, directeur de la fondation France Libertés – Danielle Mitterrand