Le forum de l’eau de Brasilia nous a rappelé les tristes réalités de la plus terrible des injustices ; le non accès à l’eau. Il nous a également permis de nous souvenir de l’utilité croissante et indispensable de l’association des organisations non-gouvernementales de tous les continents.
L’Unicef, il y a encore moins d’un an, publiait des chiffres alarmants : plus de deux milliards de personnes n’ont pas accès à une eau potable à leur domicile et il faut doubler ce premier nombre lorsqu’on parle de l’assainissement. Chaque année, plus de 350 000 enfants meurent de diarrhées.
Les engagements successifs des gouvernements, depuis la première conférence internationale sur l’eau de Mar del Plata qui avait pourtant réuni en 1977 les délégués de 150 pays, n’ont jamais été respectés.
C’est là qu’apparait le rôle, de plus en plus primordial, des citoyens. Des champs de la Résistance, aux premières tribunes de Porto Alegre, Danielle Mitterrand a sans doute su instinctivement qu’il fallait penser globalement et agir localement. Nous nous efforçons, grâce à vos soutiens, de continuer ses actions.
La fondation France Libertés s’engage en France, comme à l’étranger, pour que chaque État assure la réalisation progressive du droit d’accès à l’eau. Plusieurs États ont déjà reconnu le droit à l’eau au niveau constitutionnel (Zambie, Kenya, Bolivie…) comme au niveau de la loi du pays (Paraguay, Burkina Faso…).
Il faut pousser de toutes nos forces pour que l’État français agisse pour la reconnaissance et l’effectivité du droit à l’eau. De la nation Kurde au peuple Krenak (Peuple autochtone brésilien), ce droit à l’eau demeure un sujet transversal des actions de France Libertés.
Achille du Genestoux, trésorier de la Fondation France Libertés