Pérou / La gestion sociale de l’eau dans trois micro-bassins du sud des Andes
10.11.2011
Lieu / Dates :
Pérou (micro-bassins de Locumba, Mollebamba et Challhuahuacho), Octobre 2010 – Janvier 2012
Partenaire :
Le Centre d’études régionales andines « Bartolomé de Las Casas », les 3 municipalités des micro-bassins concernés, les organisations et les plateformes de la société civile locale, ainsi que les autorités techniques compétentes.
Contexte et enjeux :
Dans les régions du sud du Pérou, l’activité minière est une activité traditionnelle qui endommage gravement les ressources en eau. Aujourd’hui, dans certaines provinces, les concessions minières couvrent plus de 80% du territoire local. Ces activités ont multiplié les conflits au sein des sociétés paysannes et indigènes péruviennes. Le droit d’utilisation et de distribution de l’eau reflète les inégalités existantes entre les grands acteurs économiques et les populations rurales. La nouvelle loi sur l’eau (adoptée en 2009) ne garantit pas suffisamment les droits coutumiers et culturels locaux. Les communautés rurales sont peu informées sur leurs droits et ne peuvent donc pas les faire respecter devant la loi.
Le présent projet vise à réduire l’asymétrie de pouvoir en place dans 3 micro-bassins gravement endommagés par l’exploitation minière ainsi qu’à améliorer la gestion intégrée de l’eau des organisations sociales de 38 communautés andines à travers d’une part, le renforcement des capacités des acteurs locaux et d’autre part, la promotion d’un cadre juridique approprié pour la défense du droit fondamental à l’eau.
Actions :
- Formation (5 séances de trois jours) sur la gestion intégrée des ressources en eau à destination d’au moins 20 membres des organisations sociales de chaque micro-bassin ;
- Accompagnement dans l’implémentation du modèle de gestion intégrée (appui aux espaces de concertation liés aux micro-bassins, développement d’outils de planification et gestion…) ;
- Réalisation et diffusion d’études participatives sur les aspects institutionnels et légaux de la gestion de l’eau, les conflits liés à la ressource, la situation sur son accès dans les 3 micro-bassins ; publication d’un manuel sur la reconnaissance du droit à l’eau à destination des communautés rurales indigènes ;
- Organisation de campagnes de sensibilisation et groupes de travail sur la gestion intégrée, élaboration d’un plan d’incidence pour pouvoir influencer les agendas politiques en vue des élections en 2011, renforcement des réseaux et plateformes régionaux;
- Capitalisation des expériences à travers des voyages d’échange entre les trois micro-bassins en question.
Budget :
Coût total : 38 600 € ; co-financement Fondation : 20 000 €
Résultats attendus :
- Chaque micro-bassin possède son Comité de gestion intégrée.
- Les membres des organisations sociales de chaque micro-bassin sont formés pour la gestion intégrée de la ressource.
- Une méthodologie concrète pour la reconnaissance juridique du droit d’accès à l’eau est élaborée et appliquée par les communautés rurales indigènes.
- Le cadre normatif local intègre la dimension de la gestion intégrée des ressources hydriques et favorise le dialogue interculturel.