Hommage à Renée-Lise, défenseuse de l’eau déterminée et amie

Nous avons appris au début du mois le décès de notre camarade et amie Renée-Lise Rothiot, qui a choisi de quitter la vie – comme le titre le courriel partagé par sa famille – dans les eaux du lac de Pierre-Percée, près de chez elle, dans les montages des Vosges.

Renée-Lise était une militante de tous les combats. Celui contre Nestlé Waters qu’elle menait à Vittel avec Bernard, son compagnon, et le collectif Eau 88. Celui contre l’embouteillage de l’eau avec le collectif Stop embouteillage. Celui plus général de la défense de l’eau au sein du réseau Hydre où elle animait l’atelier que nous avons partagé durant le weekend de décembre dernier.

Renée-Lise était aussi une militante insoumise engagée dans les luttes sociales et écologistes, contre le racisme, l’antisémitisme, le colonialisme et pour un avenir désirable. Elle était révoltée par la montée des violences policières et du fascisme.

Sur la page Facebook intitulée « l’eau qui mord » qu’elle animait, elle a relayé la veille de son décès une chanson d’Anne Sylvestre qu’elle aimait beaucoup et dont voici un extrait :

Tiens,
Se dit le lac Saint-Sébastien
Ils sont étranges, ces humains
Quand ils détournent des rivières
Ils sont parfois très en colère
Si elles vont regagner leur lit
Après avoir tout englouti
Tiens,
Se dit le lac Saint-Sébastien
Je crois qu’ils ne font pas le lien
Entre toutes les eaux du monde
Moi, je sais qu’elles correspondent
Et qu’en la plus petite flaque
Il y a l’espérance d’un lac.

Renée-Lise est retournée à l’eau. 

Son énergie, sa fougue, sa détermination contre l’injustice vont beaucoup nous manquer. Face à la tristesse qui nous accable, les mots de ses proches nous invitent à garder la joie et la résistance collective comme boussole.