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Festival « Agir pour le Vivant » 2025

04.09.2025

Du 23 au 27 aout, nous étions à Arles pour la sixième édition d’Agir pour le vivant afin de réfléchir ensemble à une question immense et simple à la fois. Que peut l’écologie politique ? Comment l’arrimer aux autres champs de la transformation sociale, déjouer les tentatives adverses de l’isoler et de la discréditer, et incarner un projet populaire d’amélioration de nos vies quotidiennes ? Eloise Bérard, chargée du programme Vivant et commun, avait en charge l’animation de la journée « Mobilisation terrestres », qui visait justement à penser ces articulations, depuis les perspectives du Sud Global, de l’exil et des enjeux de solidarité et de subsistance matérielle.

Table-ronde « Habiter une Terre Libre »

Une cartographie critique de nos écologies contemporaines nous oblige à penser, depuis les perspectives des Sud, aux contours d’une écologie décoloniale qui ne reconduise pas les schémas racistes charriés par certaines visions et pratiques du vivant.  Une écologie de la libération capable de saisir comment, au fondement de la destruction des terres et des vies qui l’habitent, se trouve le même geste d’un accaparement extractiviste, écocidaire et colonial.

Comment, historiquement, le colonialisme en Palestine s’appuie la destruction des infrastructures vitales et l’accaparement des ressources naturelles ? Quelles dynamiques économiques et politiques le projet écologique, tel que pensé depuis les centres, doit-il comprendre pour intégrer les perspectives des Suds ? Comment l’organisation des transitions écologiques des pays du Nord s’inscrit dans des logiques néo-coloniales ?

Quels seraient les contours d’un front anti colonial et écologiste, a même de revendiquer un droit commun à la respiration et à une terre saine et accueillante, et a quelle condition et comment cette alliance peut-elle se penser ?

Avec Omar Alsoumi, paysan, écrivain, membre fondateur de Boussole Palestine et de Urgence Palestine

Table-ronde « Bâtir un front écologique pour lutter contre l’extrême droite »

L’horizon s’obscurcit d’une possible gestion fasciste de l’urgence climatique : plus question de partager l’eau, l’air, la terre, la possibilité de vivre bien, de vivre tout court, avec celle·ux décrété·es indignes d’appartenir à l’humanité.

Comment travailler à un projet écologiste où l’égale dignité humaine est à la fois le centre et l’horizon ? Quelles alliances efficaces politiquement pour l’élaboration d’un front commun contre le fascisme ? Qu’est ce qui caractérise un nouvel antifascisme, capable de mener de front le combat contre l’extrême droite et celui contre les politiques destructrices qui favorisent son ascension ? Comment la division raciale du travail divise les travailleurs, notamment du monde agricole, entre exploitants agricoles et travailleurs sans papiers ? Quel a été le rôle historique des paysanneries dans les projets fascistes, et quel peut être son rôle de résistance aujourd’hui ?  Comment réinventer un projet écologique et social pour tous et toutes, en mettant en son cœur la liberté de circulation ?

Avec le collectif A4, qui veille à construire une dynamique d’accueil, de formation, d’accès au travail et d’accompagnement administratif de personnes avec ou sans papiers dans les domaines de l’agriculture et de l’artisanat et Ugo Palheta, Sociologue, maître de conférences à l’université de Lille et chercheur au Cresppa-CSU, Co directeur de publication de la revue en ligne Contretemps

Échange autour du livre « Banzeiro Okoto, Amazonie, le centre du monde »

«Pour Eliane Brum, l’Amazonie est le centre du monde. Non pas dans une logique hiérarchisante, mais parce que ce territoire, soumis à de violents processus d’extraction et de déplacement de populations, incarne toute l’horreur d’un système raciste, écocidaire, patriarcal, capitaliste et impérialiste. C’est depuis l’Amazonie qu’elle formule une pensée complexe, tiraillée entre l’émerveillement né d’un lien intime avec un écosystème qui bouleverse les corps et cosmovisions, et l’effroi face aux multiples formes de violence qui s’y déchaînent. L’Amazonie oblige à penser l’enchevêtrement des plaies contemporaines et les formes de résistance qui émergent au cœur des territoires.»

Article à venir dans la Revue Dard Dard !