Danielle Mitterrand à Quimper pour convaincre de l’utilité d’une régie publique de l’eau.
06.09.2010
Il y a deux questions qui agitent la ville de Quimper cette semaine. La première est simple, la gestion de l’eau doit-elle être municipalisée, ou, doit elle être confiée à une société privée ? La seconde est un peu plus complexe, comment cette décision doit-elle être prise ?
D’une part nous avons la réponse de la mairie, le conseil municipal devrait trancher ce point lors de sa réunion du 24 septembre, suite à une étude d’un cabinet indépendant sur la possibilité d’un retour en régie publique. Si en Janvier 2009, le maire, avait promis que le rapport ouvrirait un débat public, il n’est plus question de l’organiser pour la majorité actuelle.
C’est là qu’intervient le collectif eau 2010. Si ce dernier milite pour un retour à une gestion publique, il veut surtout que la décision ne soit pas prise à huit clos et pour de mauvaises raisons.
Edouard Ryckeboer, l’un des portes paroles du collectif va même jusqu’à parler, dans une interview à Ouest France, de verrouillage. Verrouillage, parce que le collectif ne pourra pas être entendu par le conseil municipal avant le vote, et parce que le cabinet indépendant choisi par la mairie risque d’être de partis pris. En effet, Oxeda avait déjà rendu une étude en 2000, très négative sur le retour en gestion publique. Françoise Dorval, autre membre du collectif ne cache même pas sa défiance face à ce désavantage stratégique.
Pour répondre à ce problème, ils ont décidé d’organiser un débat public, le 8 septembre, en présence des élus municipaux. Mais le premier d’entre eux, Bernard Poignant, a d’ors et déjà affirmé qu’il ne participerait à aucun débat avant la réunion du 24.
Pour convaincre, l’association a demandé de l’aide, et invité différents intervenants : Jean Luc Touly, responsable eau de la Fondation France Libertés, élu conseiller d’IDF Europe Ecologie, ainsi que Gabriel Amard, président de la communauté d’agglomération « les lacs de l’Essone » qui suite à un référendum est revenu en régie publique.
Enfin et surtout Danielle Mitterrand, pour rencontrer les différents acteurs élus ou non. Le but n’est pas seulement de les convaincre de venir débattre, mais bien d’essayer de le persuader des avantages d’une régie publique, autant sur le plan philosophique, économique qu’écologique, à commencer par le Maire, qu’elle devrait voir en rendez-vous le même jour.