Chili : « Récupérons l’Eau » !

Le jeudi 27 novembre, la Présidente de France Libertés reçoit une délégation d’élus et d’ONG chiliens.

 

Actuellement au Chili, 80% de l’eau douce du pays est détenue par une dizaine d’entreprises privées (Endesa, Colbun).

Il faut préciser que quand on parle de « privatisation » de l’eau au Chili, on ne parle pas de « concession de la ressource » mais bien de « propriété ». Il est bon également de savoir que le Chili abrite la deuxième réserve mondiale d’eau douce (issue principalement des glaciers).

Guido Girardi, à la tête de la délégation venue rencontrer France Libertés, est sénateur du Parti Pour la Démocratie (le PPD), actuellement au pouvoir par le biais de la Concertation (coalition centre-gauche). Progressiste convaincu, il est à l’initiative de la campagne « récupérons l’eau ». Son voyage en Europe s’inscrit dans une démarche internationale appelant à soutenir le Chili dans son entreprise de renationalisation de l’eau. Il est accompagné du maire de Tortel et du directeur de l’ONG « ChileAmbiente » pour appuyer son plaidoyer.

La commune de Tortel est l’objet de la construction de 5 barrages hydroélectriques très contestés par les ONGs locales et certaines autorités. Pourtant le gouvernement, par l’intermédiaire de plusieurs communiqués issus de la Moneda (siège de l’exécutif) ont donné leur feu vert au projet avec l’aval de Michelle Bachelet, avant même que la commission de l’environnement n’émette un avis.

Dans ce cadre, le Sénateur sollicite Danielle Mitterrand à se joindre à un périple au Chili (envisagé en avril) afin de soutenir la sensibilisation d’élus et de citoyens ainsi qu’aider à faire le lien entre la société civile chilienne et les autorités et qui pourraient soutenir le projet de recours de protection envisagé par Guido Girardi pour non respect de la loi de l’environnement (à noter qu’il s’agirait d’un recours contre son propre camp politique).

Ce serait également l’occasion pour France Libertés de plaider en faveurs des véritables richesses et du droit des peuples à la préserver.

Le mouvement « récupérons l’eau », très suivi au Chili, fédère un nombre important d’acteurs en faveur de la nationalisation : politiciens, artistes, ecclésiastiques, syndicats, usagers (et près de 7000 adhérents via Facebook). Tous revendiquent le fait de considérer l’eau comme un bien commun de l’Humanité.

A savoir que le Sénateur Girardi avait d’ores et déjà adhéré spontanément au mouvement  des Porteurs d’eau (mensajeros del agua) en épousant les 3 points de la charte.