Une année s’est écoulée depuis la mobilisation de mars 2023 à Ste Soline. Ce week-end d’actions a marqué l’histoire de la lutte pour la défense de l’eau par son ampleur, sa détermination, mais aussi par la violence de la répression organisée par le gouvernement. A l’occasion de cette date, du 22 au 31 mars, les différents collectifs de Bassines Non Merci organisent de nombreux événements et moments de rencontres.
L’appel de Bassines Non Merci
« Depuis, les cratères monstrueux qui vident l’eau des nappes ne trouvent plus que quelques politicien.ne.s inféodé.e.s aux lobbies agro-industriels pour les défendre. Partout, des voix citoyen.ne.s, paysan.ne.s, scientifiques, s’élèvent pour exiger que cesse le passage en force et que nos ressources vitales soient protégées. Désormais plus un projet d’accaparement de l’eau n’échappe à la vigilance des riverain.e.s et à leur mobilisation. Cette prise de conscience collective de l’urgence à agir est une réussite, obtenue grâce à des années de luttes et à la puissante convergence qui s’est produite ce week-end là sur les Terres Rouges de Ste Soline.
Mais si le nom de cette petite commune des Deux-Sèvres est désormais connu de toustes, il reste encore trop souvent employé par celles et ceux qui cherchent à faire taire les voix qui les dérangent. Dans les tribunaux ayant condamné les militant.e.s anti-bassines depuis plusieurs mois, au Conseil d’Etat pour tenter de dissoudre les Soulèvements de la Terre, dans les commissions parlementaires, dans certains médias voire dans l’hémicycle, le souvenir de la manifestation de Sainte-Soline est trop souvent sali pour décrire une réalité déguisée au service du pouvoir.
- Alors que les violences policières ont été sidérantes de brutalité, ce sont les 30 000 personnes de France et de l’international venues manifester, danser, partager et débattre qui sont qualifiées de terroristes, de groupuscules violents
- Alors que des centaines de collectifs ont organisé 3 jours d’actions et d’échanges pour le partage de l’eau, quelques porte-paroles sont désignés et condamnés comme
lesorganisateurs d’une manifestation illégale. - Alors que ces gestes de résistance ont fait surgir de nouvelles alliances et que de nouvelles actions contre les bassines sont organisées depuis un an, les rapports de gendarmerie se félicitent d’avoir brisé le moral des résistant.e.s.
Les exemples d’instrumentalisation sont multiples. Malheureusement pour Macron et sa bande, nous sommes bien trop nombreux.se.s à pouvoir témoigner de ce qu’il s’est réellement produit dans les champs ce jour-là. Les traces laissées par la lutte, les récits et les œuvres qu’elle a inspirés dévoilent la stratégie machiavélique de celleux qui ont décidé d’accaparer l’eau quoi qu’il en coûte. L’Histoire retiendra la résistance pour sauvegarder l’intérêt général et nos voix ne se laisseront jamais étouffer.
Un an après cette mobilisation historique, les collectifs anti-bassines en lutte appellent donc à se rassembler pour rappeler autant de fois que nécessaire que ce week-end-là, le gouvernement Macron a tenté de faire taire un espoir politique par la mutilation de masse.
Mais ces violences n’ont pas entamé notre colère et notre joie. Nous ne nous sommes pas tu.e.s et nous ne nous sommes pas isolé.e.s. Des rencontres, des liens de solidarité se sont créés ; nous continuons de faire entendre notre récit ; nous poursuivons la lutte pour les communs.
Du 22 au 31 mars 2023, rejoignons-nous dans le pays Mellois (79) et dans toute la France autour de table-rondes, projections, moments commémor’actifs, tournois de pétanque et autres méga-boums pour rappeler que nous sommes toujours déterminé.e.s à défendre nos territoires et le partage de l’eau !
No bassaran ! »