« Après un nouvel été de violences climatiques subies partout sur la planète et alors que la limite planétaire du cycle de l’eau vient d’être dépassée, les conséquences du dérèglement du cycle de l’eau s’amplifient, entre sécheresses et crues dévastatrices, nous ne pouvons plus rester sans rien faire.
En Suisse, alors que nos glaciers des Alpes fondent les uns après les autres, et que nous accueillons le siège de nombreuses multinationales, notre responsabilité est immense. Le gouvernement suisse continue de soutenir des multinationales irresponsables, dont par exemple Nestlé, géant de l’agroalimentaire et de la privatisation de l’eau, et son développement à l’international. C’est ainsi que l’ancien haut cadre de Nestlé, Christian Frutiger est aujourd’hui vice-directeur de la DDC (Département du développement et de la coopération de la Suisse) et dirige notamment la division travaillant sur l’accès à l’eau. Rappelons-le, le succès de Nestlé, multinational héritée du colonialisme européen, dépend entre autre de la commercialisation du lait en poudre, de produits surgelés, gras et/ou salés, du café, du chocolat et surtout de la commercialisation de l’eau par sa mise en bouteille, son embouteillage.
Alors que l’eau douce se fait de plus en plus rare et polluée, Nestlé a réalisé en 2022, 11 milliards de francs de profit grâce à la vente d’eau en bouteille. Pour cela, l’entreprise s’accapare sources et nappes phréatiques et empêche les communautés locales de les utiliser. De plus, elle pompe l’eau de manière excessive, ce qui empêche le renouvellement des nappes, et esquive ses responsabilités en produisant de faux rapports sur les taux de pompage. L’ensemble des activités de la multinationale sont une source majeure de dispersion de plastique, démission de dioxyde de carbone. Nestlé réalisait donc des profits immenses sur le dos des populations, du vivant et de nos ressources en eau.
Face à ces réalités, le gouvernement suisse choisi quand même de passer des accords avec Nestlé, en vue de promouvoir son activité à l’étranger, la Suisse participe donc à promouvoir une gestion des eaux privatisées à l’étranger, alors même que cette activité est prise en charge par des entreprise semi-publique sur le territoire helvétique.
Avec des collectifs qui luttent contre l’accaparement de l’eau de leurs nappes phréatiques un peu partout, Les Vagues de la Révolte appellent à un rassemblement festif et créatif le 14 octobre à 11h devant l’Alimentarium de Vevey (bâtiment symbolique de Nestlé et synonyme du greenwashing) afin de discuter ensemble de ces enjeux et de mettre le sujet général de l’eau au devant de la table.
Rejoignez les Vagues et leurs allié.e.s (dont les Grondements des terres) pour célébrer l’eau par des performances artistiques et réfléchir à son avenir autour d’une assemblée et des discours le samedi 14 octobre 2023 à Vevey devant l’Alimentarium. Discutons ensemble de la privatisation et commercialisation de l’eau, et définissons comment continuer de se mobiliser au long-terme pour que l’eau devienne définitivement un commun.»